Un an après s’être blessée au genou droit lors de la descente de Crans-Montana, Jasmine Flury n’est toujours pas prête à revenir à la compétition. Elle reste patiente et prend les choses un jour à la fois, sans se donner des délais.

Jasmine Flury a toujours le sourire et la bonne humeur. Mais les points d’interrogation demeurent sur son retour à la compétition après sa blessure au genou droit en février dernier qui a nécessité une opération pour réparer des dommages au cartilage. Pour l’instant, la Grisonne doit se contenter d’être spectatrice lors des épreuves de Coupe du monde, comme à Saint-Moritz le mois dernier où la championne du monde de descente est venue encourager ses coéquipières et a répondu à quelques questions. Elle a appris à prendre son mal en patience..

Jasmine Flury, d’abord comment allez-vous et comment va votre genou?

Je vais bien. Je fais du ski libre, cela se passe assez bien mais ça va prendre du temps pour pouvoir mettre du poids sur le genou de nouveau. Je regarde d’une semaine à l’autre. S’il fait beau, je suis sur la piste, sinon dans la salle de musculation.

Mentalement, vous avez dû traverser une période difficile.

C’est sûr. Surtout quand tout le monde est parti à Copper Mountain (ndlr : pour s’entraîner) et j’ai vu toutes ces belles images, ce n’était pas facile. Mais il y a toujours du positif, j’essaie de me focaliser là-dessus et de prendre les choses comme elles viennent. Je sais que c’est un processus et que je peux beaucoup apprendre.

Cela doit être frustrant que cette blessure se soit produite presque pour un rien. Après tout, vous n’avez pas fait de grosse chute lors de cette deuxième descente à Crans-Montana.

Justement, je ne pensais pas que la blessure pourrait être aussi grave. C’était difficile à accepter au début. J’aurais largement préféré le croisé ou le ménisque! Donc j’ai su que ça prendrait du temps. Mais je veux que mon genou soit solide, je veux un corps sain, c’est pour ça que je me suis fait opérer. La santé, c’est le plus important.

Peut-on dire au moins que vous serez bientôt de retour en Coupe du monde?

On ne sait jamais. C’est comme au départ d’une course. Si on se dit « j’espère gagner » et qu’on s’imagine comment cela pourrait être, ça ne se réalise jamais. Je suis dans la même situation actuellement: je dois vivre le moment présent, travailler chaque jour et être patiente.

Un retour cette saison n’est donc pas envisageable...

Ce serait difficile mais quand je pense à là où j’étais il y a un mois et où je suis maintenant… Ce serait beau mais ce qui m’importe le plus, c’est ma santé. Si je suis en bonne santé, je reviendrai.

Le mois prochain se jouent les Championnats du monde à Saalbach. Il y a deux ans, vous avez remporté la médaille d’or en descente à Méribel. Ça vous rassure de savoir que vous avez une médaille à la maison?

Ça aide de savoir que je peux rivaliser avec les meilleures si tout va bien. Ça apaise, ça donne de la patience. Ou peut-être que c’est juste l’âge! (rires)

SSW/LMO