Les épreuves de ski de fond se sont terminées ce mardi, même s’il reste encore une course de combiné nordique mixte mercredi, à la Vallée de Joux avec une nouvelle médaille de la Suissesse Siri Wigger. Au delà de la jeune zurichoise qui s’est révélée lors de ces joutes, les compétitions ont été une véritable réussite du côté du Brassus avec plusieurs milliers de spectateurs qui ont assisté aux courses sous un soleil radieux. Le responsable du site Dominique Rochat tire le bilan.

Dominique Rochat, quel sentiment vous anime à l’issue des compétitions de ski de fond qui se sont déroulées ici à La Vallée de Joux?

C’est l’aboutissement d’un travail de plusieurs années, car nous étions dans le projet de candidature de Lausanne 2020 dès les balbutiements. On a travaillé dur pour ce résultat et tout le monde à la banane, c’est magnifique.

Des JOJ qui ont permis de développer vos infrastructures.

Et ce n’est que le début, je l’espère. L’idée est de surfer sur cette dynamique des Jeux olympiques de la Jeunesse pour développer d’autres choses, que les jeunes de la région puissent en profiter et s’entraîner dans de bonnes conditions. Peut-être un centre nordique dans un nouveau bâtiment.

Pourtant rien n’a été facile ici à La Vallée de Joux avec plusieurs problèmes qui sont apparus en cours du projet, comme des oppositions.

Oui, nous avons rencontré de nombreuses difficultés, mais au finale la réussite n’en est que plus belle. Il y a eu évidemment des moments de doute, où l’on se demande ce que l’on fout là, lorsque l’on songe à la météo ou aux infrastructures, et finalement ceux-ci sont vite oubliés au profit des moments d’euphorie qu’engendrait l’esprit olympique du projet.

Et jusqu’au dernier moment, puisque les redoux de la semaine dernière vous ont incité à devoir apporter de la neige sur le site.

Nous avons connu quatre jours difficiles la semaine dernière, mais l’équipe a fait un travail formidable. Nous avons dû activer notre plan B sur une partie du parcours. Nous avons perdu 50% du snowfarming que nous avions stocké, soit plus du volume escompté normalement. Mais ce que nous avons pu garder, nous avons pu étaler sur le parcours du sprint et une bonne partie du stade. Après on a craché la neige par dessus pour créer la couche supplémentaire, surtout sur la largeur. Au final, il ne restait qu’un petit bout de la boucle de 2,5 km où on a dû acheminer de la neige. Et comme récompense, nous avons eu la neige qui est tombée juste avant les compétitions pour saupoudrer les lieux, juste comme il le fallait.

Ces compétitions de fond ont reçu un énorme succès populaire.

Franchement, nous n’attendions pas autant de monde. C’est fou. Samedi, je voyais des fils de gens qui marchaient en direction du stade. C’est ça l’esprit olympique. Cela a pris un peu de temps à démarrer, car les gens ne savaient pas ce que c’était les JOJ. Mais avec le travail médiatique, tout le monde a saisi le concept de ces magnifiques compétitions pour les jeunes. Et, aussi, nous avons bénéficié des excellents résultats suisses de la première semaine.

C’est le succès de toute la Vallée de Joux?

Oui, totalement. Mais pas seulement. Je retiens également que nous avons profité d’une superbe collaboration avec nos collègues des Tuffes en France voisine. C’est grâce à eux que nous avons appris le snowfarming puisque plusieurs de nos employés ont été ces dernières années donner des coups de main. Nous avons ainsi acquis de réelles connaissances et j’espère que nous pourrons toujours collaborer dans le futur.

Johan Tachet, Le Brassus