Pour la sixième saison sur les sept dernières disputées, Daniel Yule termine dans le top 7 mondial du slalom. Aucun autre athlète de la Coupe du monde dans les virages courts peut se targuer d’une telle régularité parmi la crème de la discipline. Mais en compétiteur qu’il est, le skieur du val Ferret aurait bien évidemment espéré un meilleur classement que son 7e rang final. « J’ai eu de la peine à rentrer dans un rythme constant, à trouver le flow pour être bien tout le temps et ne pas devoir me poser mille questions », assure le Valaisan.
Les conditions changeantes et variant lors de chaque étape n’ont pas aidé Daniel Yule a trouvé la bonne formule. « On arrive à Kitzbühel, la piste est bleue et deux jours après, il pleut à Schladming et on se retrouve sur une neige qui en répond pas. » Comme lors des saisons précédentes, l’homme aux 119 départs en Coupe du monde peine dès que la neige est mouillée, à l’image du « combat », vécu dimanche lors de l’ultime slalom de la saison à Saalbach, conclu hors des points (16e). « Je me rappelle que je tenais le même discours il y a une année en Andorre. Dans ces conditions, d’un côté, mon matériel n’est pas le meilleur, et de l’autre, mon style de ski, avec beaucoup de pression, n’est pas le plus adapté. Il va falloir s’asseoir avec les coaches pour bien analyser et trouver une solution. »
Toujours autant de plaisir à skier
C’est ainsi que son bilan, Daniel Yule le juge « mitigé », mais il entend également retenir le positif. À commencer par cette victoire à Chamonix, la 7e de sa carrière, et une 3e place à Kitzbühel, sur sa piste fétiche. « Il y a des athlètes qui attendent toute leur carrière de pouvoir fêter une victoire », souligne-t-il à juste titre. « Il faut aussi prendre un peu de recul et ne pas tout voir de manière négative. Mais c’est sûr qu’il y a des choses à travailler. »
Le Valaisan vient de terminer sa 12e saison sur le circuit. Et à 31 ans, il ne se lasse pas de concourir au plus haut niveau. « J’adore toujours le ski. Après, je dois avouer que des journées, comme à Saalbach, où je dois me battre, je me régale un peu moins », rigole-t-il. « Il y a des jours dans l’année où c’est pas ma chose préférée, mais cela fait partir du jeu et j’ai toujours autant de plaisir. »
Johan Tachet, de retour de Saalbach