Trois jours après son podium à Kitzbühel, Daniel Yule n’a pas réussi à répéter l’exploit sous les feux de Schladming, terminant 8e du slalom nocturne. Le skieur de La Fouly avait toutefois du positif à tirer de sa performance réussie dans des conditions difficiles, avec une pluie battante et de la neige molle, et quitte l’Autriche avec des bonnes bases pour ses prochaines courses.

Daniel Yule, vous avez manqué le podium pour trois dixièmes. Que retenez-vous de cette course?

Pour moi, cela reste une performance solide dans des conditions où, il y a quelques années, j’aurais été complètement à la rue. C’est sûr que c’est un peu frustrant, on veut viser plus devant. Mais je me concentre sur le positif et je crois que j’ai trouvé quelques petits réglages pour réussir à régater dans ces conditions.

Le tracé de la deuxième manche ne convenait pas à tout le monde.

C’est vrai qu’on n’a pas encore eu de tracé comme celui-ci cette année. Mais nous nous sommes beaucoup entraînés sur ce genre de distance et nous avons beaucoup varié les traçages à l’entraînement. C’est lors de courses comme ce soir que ce travail paie.

Ce mois de janvier se termine en tout cas de façon plutôt satisfaisante pour vous, après avoir commencé avec une 10e à Adelboden et 12e place à Wengen.

Je l’avais dit au début du mois, que j’allais pouvoir rentrer un peu dans le rythme des courses et je suis plutôt satisfait de la tournée autrichienne avec un podium et une 8e place. Maintenant il va falloir construire là-dessus pour aller chercher plus loin.

Pendant un long moment, on a cru au premier podium pour Marc Rochat. Toute l’équipe de Suisse s’est d’ailleurs rassemblée autour de lui. Quelles étaient les émotions?

C’est frustrant qu’il ne soit pas allé accrocher ce premier podium, il le mérite vraiment. On travaille tous vraiment dur dans l’équipe, on tire tous à la même corde et ça aurait été magnifique comme récompense pour lui. Mais je crois que s’il continue à skier comme cela cette année, ça finira bien par arriver.

Maintenant, vous allez avoir droit à un peu de repos avant le prochain slalom de Chamonix dans 10 jours.

Oui, on va souffler un petit peu. Le mois de janvier est quand même intense avec beaucoup de déplacements. Les grandes classiques sont derrière nous. Il reste des belles courses de Coupe du monde mais ce ne sera pas les folles ambiances qu’on a à Adelboden, Kitzbühel ou Schladming. Dès la semaine prochaine, on sera de retour au boulot pour essayer d’aller faire mieux.

En parlant de Chamonix, l’hiver dernier, vous avez fini 3e dans la station française. Que peut-on espérer cette année?

Ce n’est peut-être pas la piste que j’apprécie le plus, elle manque un peu de pente. Mais on a vu que j’ai fait des progrès sur tous les terrains, sur tous les types de neige et sur tous les tracés. Donc j’espère que je pourrai tirer mon épingle du jeu là-bas.

Sim Sim Wissgott/JT, Schladming