Zéro sur deux. Le bilan de Camille Rast et Mélanie Meillard est bien maigre au Mont-Tremblant (CAN). Sur un terrain qu’elles découvraient, les deux Valaisannes n’ont jamais trouvé le rythme et rentrent en Europe avec un manque de certitudes en géant. Surtout que le constat était déjà le même à Killington, où les deux jeunes skieuses n’étaient pas parvenues à se qualifier pour la deuxième manche, avant de rebondir en slalom.
Une confiance à reconstruire
“En géant, je n’y suis pas et encore moins sur cette piste, relève Camille Rast, 37e samedi et 35e dimanche. Il me manque aussi de la confiance dans cette discipline. Je manque de bons entraînements aussi. J’ai besoin de me retrouver en géant. Mon ski est un beau ski d’école mais en Coupe du monde, ça ne va pas assez vite. Maintenant, il faut réussir à mettre de la confiance dedans pour réussir à lâcher les chevaux.”
Éliminée samedi et seulement 43e ce dimanche, Mélanie Meillard est dans une situation assez similaire à sa partenaire d’entraînement et amie. “Aujourd’hui, je n’ai pas réussi un virage donc c’est un résultat mérité, grogne-t-elle. Je ne suis pas parvenue à trouver la bonne façon, la bonne agressivité pour skier sur cette neige. Je ne savais pas trop quoi faire et du coup j’ai plus subi qu’autre chose.”
Le bilan du voyage en Amérique du Nord n’est pourtant pas entièrement négatif. “Mon slalom à Killington était plutôt bon, rappelle Mélanie Meillard. En géant, j’espérais mieux, mais j’apprends pour la suite.” Même constat pour Camille Rast. “En slalom, j’ai quand même montré de belles choses, sourit celle qui a pris la 12e place entre les piquets serrés à Killington. Du coup, je vais vraiment continuer à me concentrer en slalom, dans ma discipline de coeur, pour continuer ma progression.”
Travailler en Valais
Au retour en Valais, les deux protégées de Denis Wicki vont devoir remettre l’ouvrage sur le métier, afin de s’améliorer d’ici à leurs prochains rendez-vous, avant Noël en slalom à Courchevel, puis durant les Fêtes à Lienz. “On le savait, mais il reste beaucoup de travail en géant, souligne Mélanie Meillard. C’est vraiment une discipline secondaire pour moi mais je veux insister. Mais il faut travailler.” Un travail qu’elle effectuera donc dans son petit groupe en Valais, avec Camille Rast, qui a prévu de faire du ski de fond et du physique (pour soigner ses genoux) avant de retrouver ses lattes d’alpin. “En géant, on va repartir d’un petit peu loin et reprendre des bases dans l’idée de retrouver cette confiance et de réussir à pousser jusqu’au bout”, précise la Vétrozaine.
Comme souvent depuis qu’elles sont petites, les trajectoires de Camille Rast et de Mélanie Meillard suivent une nouvelle fois la même courbe. Reste aux deux skieuses à parvenir à changer leur inclinaison.
Laurent Morel, Mont-Tremblant
