Beat Feuz est un phénomène. Grand favori de la mythique descente de Kitzbühel, il n’a une nouvelle fois pas déçu, enfin presque. Car la Streif se refuse toujours à lui et il doit une nouvelle fois se contenter du 2e rang de la descente du Hahnenkamm. “C’est quand même Kitzbühel donc je ne peux pas être mécontent”, relativise celui qui a terminé sur le podium de 17 des 19 dernières descentes de Coupe du monde.

Certains diront qu’avec le forfait de Dominik Paris, blessé, c’était cette année ou jamais pour Beat Feuz (32 ans). “On le dit depuis quatre ans, non?”, répond le double tenant du Globe de cristal de la discipline, qui reviendra dans un an avec des ambitions. “On verra comment ça se passe, explique-t-il, philosophe. Ça me va de ne pas gagner chaque course, la constance est le plus important.” Cette constance justement lui permet d’être très bien placé dans la course au Globe, puisqu’il compte 180 points d’avance sur le vainqueur du jour Matthias Mayer, qui devient son principal adversaire.

“Une faute de trop”

Cette année, “Kugelblitz” sait où il a perdu du temps. “Lorsque ma copine est venue me féliciter pour ma super course, je lui ai dit que je ne pensais pas que ça allait suffire, avoue-t-il. J’ai commis une faute qui me coûte la victoire dans le Steilhang. C’était une faute de trop sur la piste la plus difficile du circuit. Le meilleur a été Matthias, vraiment.”

Le dernier Suisse a s’être imposé en descente sur la Streif reste donc Didier Cuche, en 2012, pour sa 5e victoire. “On parle beaucoup ensemble, mais je n’ai pas trop discuté avec lui de Kitzbühel, relève Beat Feuz. La Streif était son salon, comme Wengen peut être est le mien. Là-bas, il aurait peut-être dû plus discuter avec moi et le contraire ici. Malgré tout, je me sens bien sur cette piste.”

Laurent Morel, Kitzbühel