Sous les projecteurs de la piste Émile Allais, Amélie Klopfenstein a renoué avec la Coupe du monde lors du slalom de Courchevel jeudi soir. Une expérience attendue avec impatience pour celle qui portait le dossard 59. Malheureusement, la skieuse du Jura bernois a été déportée dans le troisième secteur de la première manche et a manqué une porte, mettant fin à ses espoirs de qualification.
Le revêtement bien marqué de la piste savoyarde n’a pas facilité la tâche de la skieuse de 22 ans. « Les sensations n’étaient pas terribles parce qu’il y avait des traces, donc ce n’était pas forcément la plus belle manche que j’ai eue », confie-t-elle. Dans la première partie du tracé, piqueté par le coach suisse Denis Wicki, l’athlète de la Neuveville avait réussi à suivre les trajectoires déjà marquées pour signer le 29e temps intermédiaire, qu’elle jugeait « pas si mal », avant de connaître l’abandon. Bien que déçue, Amélie Klopfenstein gardait une attitude positive. « Malheureusement, c’est les aléas du ski, mais il fallait tout donner, j’ai essayé et, ma foi, ça n’est pas passé aujourd’hui. »
Un déception vite relativisée
Malgré cette sortie de piste, la participation à cette épreuve représentait une nouvelle étape dans la carrière de celle qui avait été triple médaillée aux Jeux olympiques de la Jeunesse de Lausanne et qui avait fait ses débuts sur le Cirque blanc en 2021 lors du parallèle de Lech-Zürs. « C’est un pas en avant. »
Dernièrement, elle montait en puissance après avoir réalisé ses meilleurs résultats sur le front de la Coupe d’Europe et remporté la médaille d’argent du slalom des Universiades de Turin la semaine passée. Des performances qui lui ont ouvert les portes de l’élite du ski mondial. « J’étais super contente. Quand on court en FIS ou en Coupe d’Europe, c’est avec l’objectif de disputer une Coupe du Monde un jour, donc c’est déjà un bon pas de pouvoir prendre le départ. »
Malgré l’issue de la course, la talentueuse skieuse a apprécié l’événement, notamment l’ambiance unique d’un slalom nocturne. « Avec la nuit qui tombe pendant la première manche, le paysage est splendide », explique-t-elle. Mais Amélie Klopfenstein espère que cette première tentative en Coupe du Monde cet hiver ne sera pas la dernière. Déterminée, elle entend bien saisir d’autres opportunités pour continuer à progresser au plus haut niveau.
Lucie Morel, Courchevel