Depuis plus d’une semaine, il fait très froid à PyeongChang. La situation est identique pour les athlètes comme pour les suiveurs et tout le monde semble s’accommoder de cet état de fait. Là où ça devient compliqué, c’est que le vent a décidé de s’en mêler ces dernières heures dans la province coréenne, où les températures oscillent depuis quelques heures entre -5 et – 15°C.

Première épreuve touchée, le concours de saut à skis sur le petit tremplin. La finale a duré près de 3 heures samedi soir, perturbant notamment grandement Simon Ammann, qui a dû sauter après avoir attendu de longues minutes dans un froid sibérien. “Je ne savais pas si mes jambes allaient pouvoir réagir au moment de l’impulsion”, a même relevé le Saint-Gallois. Difficile à croire que cette épreuve serait allée au bout des deux manches s’il ne s’agissait pas d’un rendez-vous olympique.

Programme réaménagé

Et les rafales ne se sont pas calmées durant la nuit, au contraire. Avant même que le petit monde olympique rejoigne Jeongseon dimanche matin pour la descente masculine, celle-ci a été reportée. Désormais, elle est programmée jeudi, en lieu et place du super-G repoussé à vendredi. Preuve que les conditions ne devraient pas s’améliorer de sitôt, l’entraînement prévue pour la descente du combiné lundi a d’ores et déjà été annulé. Les qualifications pour l’épreuve de snowboard slopestyle féminine de ce dimanche n’ont pas pu avoir lieu non plus.

Les biathlètes ne sont pas plus aidés par cette météo compliquée. Le froid en perturbe certains au moment de tirer tandis que le vent les oblige à “cliquer” pour régler au mieux leur carabine. Menacé dans un premier temps, le sprint masculin aura bien lieu dimanche. Par ailleurs, les rafales ont poussé la neige dans les traces de classique lors du skiathlon, gênant les athlètes esseulés.

Sinon, la neige a fait son apparition pour terminer le premier week-end olympiques. Des flocons, certes fins, tombent depuis la fin de l’après-midi sur les stations de montagne. De quoi fêter un bel anniversaire pour Beat Feuz, qui aurait toutefois certainement préféré célébrer une médaille d’or olympique en cette soirée hivernale.

 

Laurent Morel, PyeongChang