Cette fois, les éléments étaient alignés. À 30 ans, Stefan Rogentin est monté ce vendredi sur son premier podium de Coupe du monde en descente. Parti avec le dossard 4 sur une piste qui n’a cessé de se réchauffer par la suite, le skieur de Lenzerheide a parfaitement su profiter des conditions favorables pour accrocher une belle 3e place, uniquement devancé par Dominik Paris et Marco Odermatt.

C’est très spécial aujourd’hui. Je n’avais jamais fait mieux que 8e en descente », rappelle celui qui compte quatre podiums en super-G. « Jusqu’ici, j’avais surtout réussi de très bons départs et d’excellents entraînements. Et cette saison avait plutôt bien commencé puis il y a eu cette chute à Wengen. Elle m’a coûté assez cher finalement. Je ressens encore parfois des maux de tête. Il y a des jours qui vont mieux que d’autres. Aujourd’hui, tout a fonctionné, c’est génial. »

Un Globe et le géant en ligne de mire

Grâce à ce résultat, le Grison entre dans le top 10 du classement de la spécialité, mais aussi du général de la Coupe du monde. « Je n’ai jamais été aussi bien, c’est clair », se réjouit-il. « Ça montre que le travail des dernières années paie et allait dans la bonne direction. Il y a encore quelques domaines dans lesquels j’aimerais m’améliorer, dans lesquels j’ai encore du potentiel. » Le plus vieux derrière Justin Murisier des « chiens fous » cette jeune génération de descendeurs helvétiques décomplexés, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

« Un Globe sera l’objectif pour les années à venir, oui. Il y a des skieurs déjà très rapides et qui arrivent jeunes comme Franjo (von Allmen). Personnellement, je suis arrivé plus tard, mais je suis encore jeune et il me reste du potentiel d’amélioration! » D’ailleurs, il n’y a pas qu’en super-G (sa discipline fétiche) et en descente que Stefan Rogentin compte briller dans le futur car il lorgne également le géant. « Si j’obtiens 500 points, j’aimerais bien en disputer aussi. C’est ma discipline de base, j’en viens. J’y prends d’ailleurs toujours beaucoup de plaisir et la technique est toujours très importante à embarquer aussi pour la vitesse. »

Laurent Morel, Kvitfjell