Il n’en reste que deux. Deux étapes de Coupe du monde avant le grand rendez-vous olympique de l’hiver. Coincée entre Oberhof et Antholz-Anterselva, celle de Ruhpolding (GER) revêt cette semaine une importance certaine pour des sportifs qui doivent encore valider leur ticket pour PyeongChang. C’est le cas de nombreux biathlètes de “seconde zone” qui savaient qu’ils allaient devoir lutter jusqu’au bout. Mais c’est aussi le cas d’une légende du biathlon, à savoir Ole Einar Björndalen.

La situation du Norvégien de 43 ans représente un véritable casse-tête pour son entourage. Avec une 18e place comme meilleure performance cet hiver (lors de la poursuite d’Östersund), peu d’athlètes dans la nation phare de la discipline auraient conservés leur place en Coupe du monde. Mais on parle ici d’un symbole national. De l’athlète le plus médaillé de l’histoire de son sport, qui a toujours répondu présent lors des grands rendez-vous.

Dans sa tête, le Roi Ole pensait certainement s’envoler sur une 14e et dernière médaille olympique pour sa 7e participation. Encore 9e du classement général de la Coupe du monde et médaillé de bronze en poursuite aux Mondiaux de Hochfilzen (AUT) en février, le biathlète ne s’imaginait certainement pas devoir lutter pour sa place en équipe norvégienne.

Le choix cornélien du staff norvégien

Mais cette saison, rien ne va pour lui. Dépassé physiquement, pas irréprochable au tir, il semble à des années-lumières des frères Boe et d’Emil Svendsen et bien en-dessous d’autres jeunes pousses. Le staff norvégien va devoir faire un choix, dont l’issue sera quoiqu’il arrive très critiquée au pays. “Si jamais il fait une performance honorable demain (ndlr: mercredi), il peut être la semaine prochaine à Antholz où nous alignerons l’équipe qui ira aux Jeux”, a déclaré l’entraîneur national Siegfried Maze dans les colonnes de L’Equipe. Le traitement de faveur peut exister, mais il a ses limites. Et imaginer Ole Einar Bjoerndalen dans un rôle de remplaçant en Corée du Sud semble assez inconcevable.

Un autre nom important du biathlon jouera une carte importante à Ruhpolding. Il s’agit de Simon Fourcade. Le frère de Martin connaît une saison compliquée en Coupe du monde mais il vient de briller sur le circuit B, l’IBU Cup. Il jouera une grande partie de sa qualification pour les Jeux en Allemagne.

Sans Marie Dorin-Habert et Gabriela Koukalova?

Côté féminin, le cas Marie Dorin-Habert n’est pas simple à gérer non plus pour l’équipe de France. En manque total de confiance, l’athlète aux 17 médailles mondiale ne trouve pas le rythme cet hiver. Elle aura une dernière chance de prouver son niveau la semaine prochaine à Antholz-Anterselva. Sinon, la biathlète de 31 ans pourrait bien y disputer les dernières courses de sa carrière.

Une autre inconnue est l’état de forme de Gabriela Koukalova. Blessée à un mollet, la Tchèque n’a toujours pas fait son retour et sa participation aux Jeux olympiques devient de plus en plus incertaine. Alors que Laura Dahlmeier retrouve petit à petit la forme, l’Allemande pourrait être privé d’un duel avec sa grande rivale à PyeongChang.

A Rupholding cette semaine, Martin Fourcade devrait à nouveau se disputer la victoire avec Johannes Thingnes Boe. Le Français a réalisé le week-end parfait à Oberhof. Chez les dames, la biathlète à détrôner n’est autre qu’Anastasia Kuzmina, qui est également invaincue en 2018.

Ruhpolding, le programme:

  • Mercredi 14h20: individuel M
  • Jeudi 14h20: individuel D
  • Vendredi 14h30: relais M
  • Samedi 14h30: relais D
  • Dimanche 12h15: mass start M
  • Dimanche 14h40: mass start D
Nos pronostics

Messieurs
1. Johannes Boe
2. Martin Fourcade
3. Emil Svendsen
★ Benjamin Weger

Dames
1. Anastasia Kuzmina
2. Laura Dahlmeier
3. Kaisa Makarainen
★ Justine Braisaz

LMO