Président de la fédération française de ski, Michel Vion avait le sourire après les épreuves de Chamonix. Malgré les nombreuses difficultés dues à la crise sanitaire et à la météo, notamment, la plupart des courses de Coupe du monde, de ski alpin du moins, ont pu se dérouler jusqu’à maintenant. C’était le cas des deux slaloms sur la Verte des Houches ce week-end. En tant que membre du Conseil de la FIS, il a également les yeux rivés sur Cortina d’Ampezzo, où débuteront les Championnats du monde dans moins d’une semaine.
« Ces Mondiaux vont pouvoir se dérouler a priori correctement, se réjouit-il. Après, on verra ce qu’il faut mettre en place. Des pays comme la Norvège ont déjà instauré des mesures de quarantaine, ce sera donc difficile d’y aller pour la fin de saison de Coupe du monde (ndlr: Kvitfjell). C’est un exemple parmi d’autres. » Le Français espère également que les finales de Coupe du monde à Lenzerheide pourront se dérouler sans accroc: « C’est la deuxième priorité après les Championnats du monde. D’ici là, il y aura forcément des pays qui ne pourront pas accueillir des épreuves. »
Guère optimiste, celui qui n’est pas candidat à la présidence de la FIS a développé. « Jusqu’à aujourd’hui, on a la plupart du temps réussi à trouver des solutions de repli après les annulations majeures. Mais c’est quelque chose qu’il n’y aura pas après les Mondiaux, prévient-il. Il n’y a pas de plan B. Si on ne peut pas organiser une compétition, il faudra faire avec. On n’aura pas de scrupules à annuler les courses. On sera vigilants à l’équité entre les disciplines mais à un moment donné, il faudra bien faire des courses avec les possibilités qui existent. »
Laurent Morel, de retour de Chamonix