Dans le portillon de départ de Sölden ce dimanche, Justin Murisier est prêt à faire trembler les portes et attaquer sans compter, comme il en a l’habitude. Le skieur de Verbier s’élance dans cette nouvelle saison, la seconde après sa quatrième grave blessure au genou, avec des nouveaux skis, mais également des ambitions. 

Justin Murisier, dans quel état d’esprit abordez-vous cette nouvelle saison?

On sait que cet hiver sera difficile, spécial et on ne sait pas réellement combien de courses pourront réellement se tenir. Dans cette situation, le but est, au moins, d’être prêt pour cette première compétition et d’aller chercher le meilleur résultat possible.

A l’entre-saison, vous avez choisi de changer de marque de skis en passant de Nordica à Head. Ce changement était nécessaire?

Oui. Aujourd’hui, j’ai 28 ans et n’ai plus de temps à perdre. Je suis presque déjà un vieux (rires). Du coup, je ne voulais plus prendre du temps à mettre au point du matériel qui ne me convenait pas du tout au final. J’ai préféré rejoindre une marque qui fonctionnait en me reposant un peu sur les Pinturault et Ligety qui ont bien développé le matériel et, ainsi, je peux me concentrer sur mon ski.

Mais du coup, n’êtes-vous pas un skieur parmi tant d’autres au sein d’une telle firme?

C’est ce que je pensais avant de signer que j’allais être le numéro 5 et prendre ce qui venait, mais j’ai été étonné en bien. Je sens une confiance de la part de Head. Il m’ont mis un super serviceman à disposition et ont toujours répondu à mes demandes en étant réactifs. Ce changement de matériel m’a aidé à aller dans la bonne direction.

Comment vous sentez-vous sur ces nouveaux skis?

J’ai bien sûr eu besoin d’un temps d’adaptation et je commence désormais à être constant. Il y a encore des progrès à faire selon le type de neige sur lequel je skie. Mais je me rapproche petit à petit de mes collègues à l’entraînement, même si Marco (Odermatt) et Loïc (Meillard) restent un peu devant.

C’est votre second hiver après votre quatrième blessure au genou, allons-nous retrouver cette saison le Justin Murisier qui se battait dans le top 7  mondial en géant il y a trois ans?

Je vais partir encore de loin avec les dossards (ndlr ?? ce dimanche). J’aimerais me battre déjà pour le podium, mais il faut rester réaliste, retrouver la confiance, comprendre le matériel et ensuite je pourrais viser devant. Je ne vais pas le cacher, mon genou est toujours un thème de discussions après les entraînements, pour le régénérer. Il faut poursuivre la reconstruction avec une nouvelle marque et j’espère pouvoir jouer le top 7 en géant en fin de saison.

Johan Tachet/LMO, Sölden