“C’est très spécial je suppose, pour Michelle de se retrouver sur le podium après un été très compliqué. J’ai été impressionnée par sa façon de skier.” Le compliment émane de la bouche de Mikaela Shiffrin qui a remporté le premier géant de Courchevel mardi après avoir bataillé, d’après ses propos, pour triompher. L’Américaine, aux désormais 72 succès en Coupe du monde, partage le podium en France avec Sarah Hector et donc Michelle Gisin.

L’Obwaldienne qui termine 3e et monte pour la première fois sur la boîte cet hiver, peinait à trouver des explications rationnelles à sa performance. “Tout ce que je peux dire, c’est que j’ai pris beaucoup de confiance à Val d’Isère le week-end dernier. Cela m’a fait du bien de remettre les longs skis de descente. Après, je ne sais pas comment j’ai été capable de skier aussi bien en géant, mais je suis contente”, rigole l’Obwaldienne, qui a réalisé deux manches des plus solides pour monter sur son 15e podium en carrière.

La mononucléose, presque un mauvais souvenir

Au-delà de la performance, c’est le retour au premier plan de la skieuse d’Engelberg qui est réjouissant après avoir galéré plusieurs mois à lutter contre les effets néfastes de la mononucléose. “Je sais désormais que le pire est derrière moi, poursuit-elle. Je me sens moi-même, normale à nouveau. L’énergie baisse de moins en moins, même si je suis encore parfois fatiguée.”

La question que se pose Michelle Gisin est de savoir si elle sera capable de rééditer pareille performance mercredi pour la seconde épreuve disputée dans la station tarentaise. “C’était très émotionnel d’arriver en bas et de voir que je me trouvais sur le podium. Je suis encore toute excitée de ce résultat et il faudra voir comment j’arrive à assembler toutes les pièces du puzzle avec l’énergie à ma disposition demain.”

JT