Encore une fois, il n’a manqué un rien, un souffle, pour que Marco Odermatt grimpe enfin sur la plus haute marche d’un podium en descente de Coupe du monde. Le Nidwaldien, 3e, a dû s’avouer vaincu de cinq petits centièmes face à la surprise américaine Bryce Bennett qui s’est imposé lors de la première descente de Val Gardena, disputée sous un format sprint. “C’était presque la course parfaite, mais je suis très heureux de ce podium”, sourit celui qui compte désormais 10 podiums dans la discipline.

Sur une course d’un peu plus une minute et vingt secondes, chaque petite erreur coûte cher au décompte final. Et le skieur d’Hergiswil sait pertinemment où il a perdu la course. “Ces centièmes, on peut les rattraper partout”, explique-t-i avant d’analyser sa performance. “Jusqu’à mi-parcours, c’était très bon. Après, malheureusement, je ne réalise pas une bonne sortie du Ciaslat, je manquais alors de rythme pour aborder les dernières bosses et on perd malheureusement de la vitesse pour le final.”

Un programme chargé à gérer

Pour Marco Odermatt, une descente raccourcie n’est pas une descente tronquée pour autant. “Cette piste est toujours aussi attrayante, car on ne perd pas les passages difficiles.” Le Suisse rappelle que ce n’est pas plus mal d’avoir une compétition plus courte, compte tenu de l’enchaînement des courses jusqu’à lundi avec cinq épreuves en cinq jours. “C’est sûr que cela fait beaucoup. Peut-être trop même. Mais je vais prendre jour après jour et on verra lors des géants d’Alta Badia si j’ai encore suffisamment d’énergie dans les jambes.”

Le double champion du monde et olympique sera le grand favori du super-G vendredi avant de s’attaquer samedi à la “vraie” Saslong qui sera parcourue sur tout son long. Mais le Nidwaldien ne se considère pas comme le principal concurrent à la victoire. “Le plat sur le haut ne m’avantage pas, mais je sais que je peux réaliser une belle course.” Pas attendu à Courchevel, il avait triomphé au nez, à la barbe et aux spatules des favoris pour devenir champion du monde de la spécialité. Cette première victoire en descente en Coupe du monde n’est, à n’en pas douter, qu’une question de temps.

Johan Tachet, Santa Cristina