Loic Meillard: “C’est clair que ce n’était pas simple après ma sortie de piste de la veille. Mais j’ai réussi à me concentrer sur la course d’aujourd’hui et à mettre les gaz. Je suis parti deux fois quand la piste tapait. Malgré les fautes, j’ai attaqué et essayé de prendre quelques risques.

Ma saison est super. Cinq slaloms, 4 fois dans le Top 15 et une sortie de piste. J’aurais signé immédiatement en début d’hiver. J’ai montré que je pouvais être rapide dans deux disciplines. Maintenant, je dois parvenir à faire deux manches correctes jusqu’à l’arrivée en géant et ça ira aussi vite qu’en slalom.

A Adelboden, l’ambiance est fantastique. Passer la ligne d’arrivée avec du vert, c’est génial. Tout ce public, présent pour nous, c’est un sentiment que je ne vais pas oublier. J’ai vu Mélanie skier avant ma course. Même si je n’avais pas obtenu un bon résultat, j’aurais été super content pour elle et pouvoir le partager c’est fantastique.”

Daniel Yule: “Il y en a qui sont partis dans les mêmes dossards que moi et qui ont réussi à faire une meilleure manche. Je sais que j’ai beaucoup de peine dans ce genre de conditions. J’ai pu tirer mon épingle du jeu en première manche, mais en seconde le trou était un peu plus loin de la porte. Et je n’ai jamais eu le bon timing pour laisser accélérer le ski et créer de la vitesse. C’est peut-être un demi centième par porte, mais il y en a 70 et c’est 4 dixièmes qui manquent à la fin. C’est cela qui me sépare de la 7e place qui aurait été un excellent résultat.

Je ne vais pas m’alarmer avec une 12e place. Bien sûr, j’en attends toujours un peu plus. Après quand on finit 12e en Coupe du monde, on ne peut pas faire la moue. Il faut garder les pieds sur terre. Je sais que j’ai encore beaucoup de travail dans ce genre de condition pour être meilleur.”

Ramon Zenhäusern: “Je suis content que ma course suffise à terminer dans le Top 15. Je pense que cette qualification olympique va me libérer pour les prochaines épreuves. Heureusement que je n’ai pas terminé au 16e rang, j’aurais pu m’énerver. J’espère pouvoir montrer maintenant un peu plus que ce que j’ai fait jusqu’à maintenant. Les Jeux étaient un objectif et même si j’essayais de ne pas y penser, ça trottait dans un coin de ma tête. Je me réjouis vraiment d’avoir ma qualification et de skier plus libéré les trois prochaines courses, à Wengen, Kitzbüehl et Schaldming.

Je skie bien depuis longtemps, mais le problème est de montrer ça en course. Aux entraînements, je montre de très belles performances mais ça ne compte pas, hein. C’est dans la tête, c’est sûr. Si t’arrives à te libérer en course, ça change énormément. Il y a des différences de 2 secondes, c’est fou. Mais c’est pour tout le monde comme ça.

L’ambiance à Adelboden, c’est fou. C’est la meilleure course de l’année pour nous, les Suisses. On attends à chaque fois 11 mois pour pouvoir à nouveau skier ici. C’est fantastique. On entend hurler les gens depuis la piste, oui. Déjà au départ, t’entends un peu. C’est peut-être aussi ça qui m’a empêché de skier libéré sur le bas.”

Luca Aerni: “La piste a pas mal marqué en 2e manche. Il y avait des traces et j’ai fait une erreur juste avant le plat. Je n’ai pas pu prendre de la vitesse pour la fin du parcours. Dans le mur, j’ai réussi à garder l’écart mais voilà… Pour moi, les conditions compliquées m’ont empêché de trouver le rythme directement.

C’est clair que de ne pas finir dans le Top 15 est une petite déception mais je pense qu’en première manche j’ai montré que j’étais là. C’était mon premier véritable faux-pas cette saison, ça arrive. Je me réjouis de Wengen, de faire un peu de vitesse, de changer d’air et d’être présent dimanche pour le slalom.”

Laurent Morel, Adelboden