Loïc Meillard termine l’hiver en trombe. Le Valaisan, qui ne comptait que deux victoires en Coupe du monde il y a encore deux semaines, a doublé son total depuis. Au slalom de d’Aspen, c’est rajouté le géant des finales de Saalbach samedi. « C’est une fierté d’avoir remporté un slalom et un géant cette saison, peu d’athlètes ont réussi pareille performance. » Pour ne pas dire aucun puisque les neuf autres géants de l’hiver avaient tous vu triompher Marco Odermatt, qui a connu l’élimination sur le second tracé en Autriche, à quelques encablures du grand Chelem dans la discipline.
Qu’importe, Loïc Meillard surfe sur la vague du succès et de la confiance. « C’est une superbe fin de saison. Il n’y a pas beaucoup de gens à la maison qui se rendent compte à quel point ce n’était pas facile et qu’il y a beaucoup de questions qui passent dans la tête », explique-t-il en faisant référence à son début d’hiver mitigé. Mais sur les dix dernières courses qu’il a disputées, le skieur d’Hérémence a franchi un palier, aussi sûr de lui sur ses spatules que dans la tête, comme en témoignent les six podiums réalisés dans l’intervalle. « La patience a été l’élément principal pour trouver cette constance, car honnêtement je suis actuellement dans la même forme qu’au tout début de la saison.
L’interview de Loïc Meillard après son succès à Saalbach en vidéo:
Un premier top 3 au classement du géant
Grâce à ce succès, Loïc Meillard s’est assuré pour la première fois une place dans le top 3 final d’une « vraie discipline » – il avait remporté le Globe du parallèle en 2020 – et se trouve en excellente position pour terminer l’hiver comme dauphin de Marco Odermatt au général. « C’est d’autant plus gratifiant que je ne pensais plus au podium en janvier », sourit le Valaisan qui termine 2e du classement du géant. « Mais cela montre que je suis constant, sur le bon chemin et que l’on a fait le job comme il le faut. »
Un avis partagé par Julien Vuignier, le coach qui le suit tout au long de l’hiver. « Loïc a continué à travailler, à croire en son matériel. Au mois de janvier, on aurait tout pu changer, mais il était déterminé », explique le coach valaisan. « Avec la confiance, on le voit désormais, Loïc est complètement détendu. Et c’est la clé dans tous les sports. »
On ne serait guère étonné de retrouver une nouvelle fois l’Hérensard sur le podium ce dimanche pour le dernier slalom de l’hiver.
Johan Tachet, Saalbach-Hinterglemm