Loïc Meillard s’apprête à prendre dimanche le 41départ de sa carrière en Coupe du monde lors du géant de Beaver Creek. Trois ans et demi après avoir franchi pour la première fois un portillon sur le Cirque blanc, le skieur d’Hérémence s’est installé parmi les meilleurs géantistes de la planète comme en témoigne son 9erang glané l’hiver dernier au classement de la discipline. Le jeune homme a gagné en maturité et paraît prêt à skier à la conquête d’un premier podium en Coupe du monde.

Loïc Meillard, avec la blessure de Justin Murisier, vous vous retrouvez cette saison promu leader de l’équipe suisse de géant. Comment gérez-vous ce changement de statut?

Personnellement, je n’ai pas de pression supplémentaire. Le but est toujours de skier le plus rapidement possible que l’on soit le leader ou le petit nouveau. On souhaiterait tous arriver en bas de la piste avec un “gros” chrono.

Neuvième l’an dernier, peut-on légitimement envisager de vous voir intégrer le top 7 mondial cet hiver?

Il est toujours difficile de chiffrer un objectif. Evidemment, rejoindre le cercle des sept meilleurs géantistes serait idéal. Mais l’écart en terme de points est conséquent et il y a encore un grand pas en avant à réaliser. Et pour le faire, je dois me montrer plus constant et franchir plus souvent cette ligne d’arrivée.

 

 
 
 
 
 
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Trying to recover between two runs 😋🙇🏽‍♂️ #SkierLife #BreakTime #BarebellsSwiss #GuiltFreePleasures

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Comment parvient-on à gagner en stabilité sur les skis?

Grâce à un gros travail physique qui permet d’être davantage précis lorsque l’on skie et d’être en mesure de s’adapter aux circonstances lorsque celles-ci évoluent. Jusqu’ici, je suis peu sorti à l’entraînement. Il s’agira de reproduire ce ski en compétition et notamment en slalom.

Votre progression suit une courbe linéaire. N’avez-vous jamais eu l’envie de grimper plus rapidement les échelons?

Quand je suis arrivé en Coupe du monde, j’étais impatient. Comme tout avait été relativement facile en Coupe d’Europe, je m’attendais à ce que cela soit également le cas parmi l’élite. J’ai appris qu’il fallait prendre son temps car on ne passe pas forcément en une saison d’un top 30 à un top 7.

Dans votre évolution, songez-vous à participer à des épreuves de vitesse?

J’y pense car j’ai toujours beaucoup de plaisir à skier en vitesse (ndlr: Loïc Meillard a notamment été médaillé de bronze de super-G aux Mondiaux juniors 2015 à Hafjell). On a d’ailleurs travaillé en super-G cet été afin d’engranger un peu d’expérience qui puisse nous profiter en géant. Il sera toutefois compliqué d’évoluer en Coupe du monde cette saison car les places sont chères. Mais si je trouve le temps, il n’est pas exclu de participer à un super-G en Coupe d’Europe.

 

 
 
 
 
 
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#AnotherBestDay ☀️⛷

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Avez-vous modifié votre manière de préparer vos saisons?

Oui, depuis l’année dernière puisque j’ai un entraîneur privé. C’est un travail de construction sur plusieurs années et non uniquement une saison. Ma blessure au ménisque il y a deux ans m’a également beaucoup appris. Je travaille différemment désormais en privilégiant la qualité. Je prends mon temps entre les manches afin de pouvoir toujours donner le 100%.

L’équipe helvétique de géant progresse chaque année. Peut-on envisager prochainement qu’elle soit aussi performante que celle de slalom?

Les slalomeurs ont entamé leur travail de base depuis cinq à six saisons. De notre côté, nous ne sommes ensemble que depuis deux ans. Pour avoir des résultats collectifs, plusieurs années de travail et de persévérance sont nécessaires. Mais jusqu’ici les performances sont encourageantes et elles prouvent que nous sommes sur le bon chemin.

Vos coéquipiers mentionnent que vous avez toujours un immense plaisir à mettre le réveil tôt le matin pour aller vous entraîner. Vous semblez conserver toujours une certaine fraîcheur vis-à-vis de votre sport.

C’est vrai que je suis toujours le premier à me lever (rires). La course, c’est quelque chose, mais le résultat en est une autre. C’est la cerise sur le gâteau du travail accompli. Personnellement, je prends toujours autant de plaisir à aller m’entraîner, aller au fitness ou même pratiquer le ski libre et faire de la peau de phoque. J’ai la passion du ski et j’ai conscience que de la chance que j’ai de vivre de cette passion.

Nos pronostics

Géant, dimanche, selon Johan Tachet
1. Henrik Kristoffersen
2. Marcel Hirscher
3. Alexis Pinturault
★ Loïc Meillard

Géant, dimanche, selon Laurent Morel
1. Marcel Hirscher
2. Alexis Pinturault
3. Loïc Meillard
★ Marco Odermatt

Johan Tachet, Sölden