Sur sa troisième marche du podium, Lara Gut-Behrami affiche un sourire aux lèvres. Elle a de quoi de réjouir après être montée sur le podium de la première descente de l’hiver à Beaver Creek, le 91e de sa carrière. Après un automne et un été délicats, marqués par la maladie, un genou gauche touché et un manque de confiance, la Tessinoise semble avoir retrouvé ses sensations comme en témoigne sa performance sur la terrible Birds of Prey. « Ça fait toujours plaisir de retrouver le podium. Cela fait du bien pour lancer la saison de vitesse », clame-t-elle.
Pourtant, au moment d’analyser sa course, la skieuse de Comano semblait un brin frustrée. Non pas de son résultat en soi, mais de la qualité intrinsèque de sa descente, qui n’a pas été parfaite. « Je suis déçue d’avoir commis une grosse faute à l’entrée du plat. Elle me coûte de la vitesse et du temps. Au final, cela coûte très très cher », confesse celle qui a terminé à 38 centièmes de la victoire. Sur la partie en question, elle égare quatre dixièmes sur les meilleures skieuses. « J’aurais vraiment voulu m’épargner cela car, qu’après trois entraînements, on remarque que les écarts entre les skieuses se sont vite réduits. »
De la confiance engrangée avant le super-G
Toujours est-il que Lara Gut-Behrami, malgré cette erreur, était satisfaite du ski produit lors de ces quatre derniers jours. « Les entraînements m’ont vraiment aidée », poursuit-elle. « Cela n’était que ma deuxième course de la saison et je suis parvenue à produire du très bon ski. » Mais elle n’oublie pas d’où elle vient. « La saison est encore très longue. Il faut rester tranquille et surtout garder la santé. »
C’est donc avec une petite dose de confiance supplémentaire que la tenante du gros Globe de cristal va pouvoir aborder dimanche le super-G dans la station du Colorado. « C’est plus simple pour moi dans cette discipline », assure-t-elle. « C’est celle où je suis toujours parvenue à faire la différence par le passé pour retrouver la confiance quand j’en avais besoin. J’espère alors pouvoir retrouver également rapidement mes repères en super-G. »
Avec une motivation supplémentaire: celle de défendre ce dossard rouge que Lara Gut-Behrami avait chèrement remporté l’hiver dernier.
Johan Tachet, Beaver Creek