À Kranjska Gora samedi, les skieuses avaient plus que d’habitude en tête: comment aller vite sur la piste, mais aussi… où trouver un sèche-cheveux.
Deux bonnes manches: Lara Gut-Behrami n’espérait pas plus que ça pour sa première course de l’année à Kranjska Gora samedi. Sa 2e place au final en a été d’autant plus satisfaisante puisqu’elle n’a été battue que par Valérie Grenier, s’offrant ainsi un 5e podium cette saison.
La Tessinoise avait commencé la saison de manière explosive avec deux victoires de suite en géant. Puis est venue une 5e place à Mont-Tremblant, et enfin une décevante 6e place à Lienz la semaine dernière. D’où des objectifs très élémentaires pour cette première épreuve de la nouvelle année. « C’était important pour moi de trouver le bon timing. J’avais eu quelques difficultés avec ça à Lienz. Mon objectif aujourd’hui, c’était de faire deux manches solides. Je l’ai fait, et je suis contente », a expliqué la skieuse de Comano. « Ce n’était pas une journée facile. Mais je suis contente de mon ski. »
Toute la pluie tombe sur moi
Il n’a pas arrêté de pleuvoir pendant la compétition dans la station slovène. Mais la piste est restée en bon état et la visibilité n’a pas été affectée non plus. Pour les skieuses donc, une course équitable que chacune a disputé dans des conditions similaires. « La piste était vraiment bonne. Malgré la pluie et le fait que c’était vraiment mouillé, ça allait. On ne s’attendait pas à avoir de si bonnes conditions », a admis Lara Gut-Behrami.
Si les gouttes ont eu un impact, c’était moins sur la préparation de la piste que sur la préparation mentale des athlètes, a-t-elle confié. « Tu dois penser à tellement d’autres détails: ne pas oublier de prendre un parapluie pour aller au départ, trouver un sèche-cheveux pour les chaussures. Tu dois penser à toutes ces petites choses et tu ne penses pas à ton ski. Pour les jeunes skieuses surtout, ce n’est pas évident. »
Federica Brignone et ses trois tenues de réserve
Des préoccupations qui ont touché les unes plus que les autres. Federica Brignone, 3e du jour, est habituée à skier dans de telles conditions en Italie et était fin prête en sortant de chez elle ce matin. « J’avais un parapluie, trois paires de chaussettes, trois T-shirts, deux combinaisons. J’avais tout pour me changer! » a-t-elle lâché avec sa bonne humeur caractéristique. « Je crois que c’était pire pour les spectateurs que pour nous! »
Sim Sim Wissgott