Des titres de championne du monde de super-G et de géant, un Globe de cristal en super-G et une deuxième place au classement général de la Coupe du monde. L’hiver 2020-2021 de Lara Gut-Behrami a en quelque sorte été celui de la consécration. Ou du moins celui d’une nouvelle consécration. La Tessinoise aborde sa 14e saison sur le Cirque blanc avec une certaine sérénité. Interview.
Lara Gut-Behrami, comment vous sentez-vous avant cette reprise?
Je vais bien, merci.
Physiquement, comment évaluez-vous votre état de forme par rapport à il y a un an?
Je n’aime pas comparer les années parce qu’il n’y pas de logique. J’ai eu un bel été, j’ai pu bien travailler.
Avez-vous toujours autant de plaisir à revenir à Sölden après toutes ces saisons sur le circuit?
Oui, parce que c’est une piste que j’aime bien. J’y ai déjà gagné deux fois.
Vous avez retrouvé votre meilleur ski de géant en étant couronnée championne du monde la saison passée. C’était une consécration?
C’est surtout le super-G qui m’a consacrée, mais je suis très contente d’être revenue à ce niveau en géant, d’avoir gagné ce titre et d’être tout devant. J’ai essayé de travailler avec ces bonnes choses cet été et j’espère que cette saison, je vais continuer à produire du bon ski dans la discipline.
Le géant, ça vous aide pour les disciplines de vitesse?
Clairement. Le géant, c’est la clé. Cela a toujours été comme ça dans ma carrière. Si j’arrivais à être régulière en géant, c’était plus simple de m’adapter aux différentes conditions, surtout en descente. En super-G c’est toujours différent.
Avec votre titre de championne du monde, estimez-vous que votre statut a changé?
Non, parce que cela voudrait dire que tout ce que j’ai fait avant n’avait pas de valeur.
Les attentes ont-elles évolué?
Cela fait des années que j’ai pris du recul sur tout. Je vis ma vie très loin du ski en dehors de la Coupe du monde. Ça me permet d’avoir un bon équilibre.
Avez-vous mis l’accent sur une discipline spécifique durant votre préparation?
Je n’ai rien changé à ce que je fais habituellement et j’ai travaillé plusieurs disciplines.
Comment allez-vous géré les pics de forme en cet hiver chargé, avec notamment les Jeux olympiques?
Honnêtement, je n’ai jamais essayé de gérer quoique ce soit. j’ai surtout essayé de travailler pour être performante, de me sentir bien sur les skis de manière générale. D’avoir une vie saine et de gérer mon énergie sur toute une saison.
Il semble qu’il faudra bel et bien être vacciné pour être au Canada et en Chine cet hiver. Cela influe-t-il votre programmation?
L’année passée, il y avait d’autres problèmes. La FIS a bien géré ça. Les dirigeants sont en train de remettre en place exactement le même plan. Je pense au moins qu’on aura un peu plus de repères. Ce n’est pas quelque chose de nouveau pour le monde de ski. On va gérer cela.
Vous avez donc prévu de faire toute la saison comme d’habitude, sans impasse?
Exactement.
Laurent Morel/JT, Sölden