Les jours se suivent et ne se ressemblent pas pour l’équipe de Suisse de freeski. Au lendemain de l’incroyable doublé réussi par Sarah Höfflin et Mathilde Gremaud, les messieurs n’ont pas réussi à aller chercher de médaille en slopestyle. Des trois représentants helvétiques en finale, ni Andri Ragettli (7e), ni Elias Ambühl (9e), ni Jonas Hunziker (10e) n’ont réussi à plaquer un run digne d’un podium. Atteint par le norovirus tout comme Elias Ambühl au cours de la semaine, Fabian Bösch n’avait pour sa part par passé le cap des qualifications (24e).

Le clan helvétique a a dû céder la victoire à l’impressionnant Oystein Braaten (95 points). Le Norvégien a remporté l’or devant l’Américain Nick Goepper et le Canadien Alex Beaulieu-Marchand. Meilleure chance suisse, surtout après sa 2e place en matinée, Andri Ragettli a quelque peu déçu. Le Grison, légèrement perturbé par le vent, n’a jamais réussi à améliorer son premier passage noté 85,80 points.

Ses proches ont dû essuyer quelques larmes sur son visage dans l’aire d’arrivée. Car le rider de 19 ans était venu chercher de l’or, à l’image de la couleur de ses cheveux, ou au pire un médaille. Mais l’athlète de Flims a vite retrouvé le sourire, dans les bras notamment de “Barry”, la nouvelle mascotte de l’équipe de Suisse de freeski, dégotée à la Maison suisse lors de la fête des médailles de Sarah Höfflin et Mathilde Gremaud. Il ne s’est pas dégonflé ensuite devant les questions des journalistes, même si sa voix était tremblotante et ses yeux humides.

Andri Ragettli, quel est votre sentiment en ce moment?

Je suis évidemment très déçu. Mon objectif était de remporter une médaille ou le titre. Je ne l’ai malheureusement pas atteint. C’est vraiment une immense déception.

Comment expliquez-vous ce résultat?

Ça fait partie du sport, vous savez. Parfois ça ne se passe pas comme tu veux et tu dois faire avec. Le niveau était extrêmement haut.

Vous n’avez pas réussi à plaquer certaines figures que vous aviez prévues de faire.

Dans mon premier run, j’aurais espérer recevoir un petit peu plus de points mais bon, ça n’aurait de toute façon rien changé pour le podium alors c’est égal. J’ai alors essayé de faire encore mieux lors de mes 2e et 3e passages. Ça ne l’a malheureusement pas fait, aujourd’hui.

Etiez-vous nerveux avant la compétition?

Oui, bien sûr. Mais je suis meilleur sous pression et je sais que ce n’est pas ça qui m’a perturbé.

Est-ce que le norovirus contracté par Fabian Bösch et Elias Ambühl a perturbé votre préparation?

Non, pas vraiment. Evidemment, ce n’était pas idéal, mais ils ont pu s’entraîner correctement. On a déjà de la chance de ne pas avoir été plus touchés.

De combien de temps allez-vous avoir besoin pour vous remettre?

Je serais encore déçu demain, mais ça arrive dans le sport. D’autres compétitions arrivent, il y a notamment encore 2 ou 3 épreuves de Coupe du monde. Je vais essayer de gagner le classement de la Coupe du monde car je suis pour l’instant en tête.

Laurent Morel, PyeongChang