Et si un slalomeur valaisan s'emparait du Globe?

Troisième et quatrième du classement de la Coupe du monde de slalom, Daniel Yule et Ramon Zenhäusern peuvent toujours remporter le Globe de cristal du slalom dimanche à Soldeu. Mais le pari s’annonce compliqué puisque le Norvégien Lucas Braathen compte 65 points d’avance sur le skieur de la Fouly et 99 sur celui de Bürchen. Sans oublier qu’Henrik Kristoffersen se situe au 2e rang. Mais rien n’est impossible dans le ski où l’on a déjà vu des retournements de situations improbables, surtout dans la discipline.

Avant ces derniers virages dans la neige andorrane, Daniel Yule est le mieux placé des skieurs helvétiques pour créer l’exploit. “Il va me falloir deux belles manches”, rappelle le skieur du val Ferret qui, avec ses coéquipiers, a pu prendre ses marques à Soldeu depuis le début de la semaine. Il essaie toutefois “de ne pas penser” au Globe.

“En slalom tout peut aller très vite. Le Globe est la conséquence d’une bonne saison. Pouvoir me battre pour le conquérir jusqu’à la dernière course est déjà le résultat d’un bel hiver.” Daniel Yule a prouvé, avec ses deux victoires à Madonna di Campiglio et à Kitzbühel, qu’il était de retour à son meilleur niveau. “En 2020, j’étais peut-être un cran au-dessus encore. Mais cette saison est satisfaisante car j’ai été capable de revenir, déjà un peu l’an dernier, au sommet après un hiver difficile en 2021.”

Ramon Zenäusern a déjà réussi sa saison

Pour Ramon Zenhäusern, il faudrait un véritable concours de circonstances pour qu’il s’empare du trophée tant convoité. Le Haut-Valaisan devrait non seulement s’imposer, mais espérer que ses concurrents directs ne marquent pas le moindre point. “Je ne réfléchis pas trop, je vais me concentrer sur mon ski avant tout”, explique le longiligne skieur qui a déjà réussi son hiver. “Je suis parti avec le dossard 25 en début de saison. Mon objectif était de retrouver le top 15, et je me situe désormais dans les 7. C’est super.”

Il se remémore le chemin parcouru en douze mois. “Aux finales à Méribel, il y a un an, j’étais au fond du trou. Plus rien ne fonctionnait, j’étais détruit et je me suis battu pour revenir. C’est magnifique” Mais Ramon Zenhäusern, qui a pris une dizaine de jours de repos pour visiter la côte Est des États-Unis avant de revenir sur la neige, entend “se battre” jusqu’à la fin de cette dernière course pour aller chercher un nouveau résultat probant.