Caroline Ulrich et Thibe Deseyn entrent dans l’histoire olympique à Villars. Les deux jeunes Vaudoises ont signé un retentissant doublé lors de l’individuel de ski-alpinisme, toute première course olympique de la discipline. “C’est un rêve qui devient réalité”, clament les deux jeunes athlètes. “Cela fait un an, même plus que l’on s’entraîne et on vit pour ces JOJ. Et on a réussi ce que l’on souhaitait réaliser.”
Car le doublé était un réel objectif pour le duo qui avait déjà réussi pareil exploit l’année dernière lors des Mondiaux juniors. Et comme il y a un an, déjà ici à Villars, c’est Caroline Ulrich qui s’est imposée. “Concourir ici, à la maison, devant ma famille et mes amis, c’est spécial pour moi”, concède la skieuse de La Tour-de-Peilz qui a totalement dominé la compétition. Elle avait déjà fait la différence lors de la première des deux boucles de 3600 mètres pour 840 mètres de dénivelé positif à parcourir à deux reprises. “Cette médaille d’or représente tout l’entraînement depuis que j’ai commencé le ski-alpinisme et les sacrifices consentis pour être prêtes pour les JOJ. C’est énormément de bonheur”, lançait la Vaudoise qui avait été déjà sacrée à trois reprises aux Mondiaux juniors l’an dernier.
Jouer au UNO pour évacuer la pression
Dans son sillage, elle a tiré sa compatriote Thibe Deseyn qui a pleinement profité de l’incroyable ambiance qui régnait autour du parcours chablaisien. “Il y avait tellement de monde qui nous encourageait, ça nous a boostés”, glisse la spécialiste de Leysin qui rêvait “secrètement” d’une médaille olympique depuis deux ans. “Je n’ai pas encore réalisé que l’on entre dans l’histoire.”
Les deux Vaudoises ont réussi un authentique exploit, faisant fi de la pression qui pesait sur leurs jeunes épaules. “La cérémonie d’ouverture nous a beaucoup occupé l’esprit. Aujourd’hui, avant la course, on a joué au UNO durant la montée, on ne se rendait pas compte de ce que l’on faisait vraiment là”, sourit Caroline Ulrich, soutenue dans son discours par son amie Thibe Deseyn qui a avait eu l’honneur de porter le drapeau suisse lors de la cérémonie d’ouverture jeudi soir. “Etonnamment, je n’ai pas eu de peine à dormir, j’ai eu plus de pression à porter le drapeau. C’est juste incroyable, je suis passée par tellement d’émotions en même pas 24 heures.”
Et les deux filles pourraient à nouveau briller ce lundi avec les sprints.
Johan Tachet, Villars