Du jamais-vu! Une scène incroyable devant les bureaux de la FIS et la salle de presse ce samedi à Crans-Montana. Atle Skårdal, directeur des courses féminines pour la FIS, discute avec les représentants de l’équipe de Suisse, de l’équipe d’Autriche, sous les yeux de nombreux journalistes et des principales concernées, Lara Gut-Behrami et Nicole Schmidhofer. Tout ce beau monde débat et tente de comprendre le règlement du chronométrage de la Coupe du monde.

Si on en est arrivé à ce point, c’est que la descente sur la piste du Mont Lachaux a été largement perturbée par les problèmes rencontrés par Swiss Timing. Avancée de 45 minutes par rapport au programme initial en raison des températures positives, la course a finalement été retardée à plusieurs reprises pour retrouver les temps de certaines athlètes (Joana Hählen, Lara Gut-Behrami, Jasmine Flury et Priska Nufer).

Un débat sur le chronométrage manuel

Concrètement, la cellule A, censée compter le temps des athlètes ne s’est pas déclenchée. Pas plus de succès pour la B, qui remplace la première en cas de pépin. Dans cette situation, ce sont les chronomètres manuels qui sont pris en compte. Si dans un premier temps, ceux-ci ont donné Nicole Schmidhofer 3e, ils ont ensuite interverti son rang avec celui de Lara Gut-Behrami (4), le tout après de longues vérifications. Ces temps pris manuellement sont en effet étalonnés avec ceux des autres athlètes qui eux, ont pu être calculés de façon électronique. Le nombre d’autres résultats devant être pris en compte pour éliminer la variabilité est source de débat.

Autre source de débat, un article du Blick qui, selon des images télévisuelles, affirme que Joana Hählen ne devrait pas être sur le podium. “On ne peux pas prendre en considération ces images car l’angle ne permet pas d’être suffisamment précis”, a expliqué Atle Skårdal, qui a donc validé les résultats définitifs suivant: 1. Sofia Goggia, 2. Joana Hählen, 3. Lara Gut-Behrami. L’Autriche, qui perd donc la place sur le podium de Nicole Schmidhofer a déposé un protêt, confirmé malgré la décision finale de la FIS. Il ne sera pas étudié ce week-end.

Un problème de connexion entre l’infrastructure installée sur la ligne d’arrivée et la salle de chronométrage est à l’origine des soucis rencontrés durant la course. Swiss Timing, en charge des opérations de chronométrage sur le site, et Longines, le chronométreur des compétitions de la FIS, sont en train d’analyser les faits qui ont conduit à l’incident. Quant au fait qu’ils ont touché plusieurs Suissesses, “il n’y a non plus aucune explication à cela”, a affirmé Atle Skårdal.

Du côté de l’organisation, par l’intermédiaire du président du comité Marius Robyr, on déplore cet incident, tout en déclinant toute responsabilité.

Laurent Morel /JT, Crans-Montana