Ses premiers coups de spatules en Coupe du monde, Nadine Fähndrich les a effectués il y a à peine deux ans à Davos. Depuis, tout ou presque a changé. Avant les épreuves de ce week-end dans la station grisonne, la Lucernoise fait désormais partie des outsiders du Circuit.

Arrivée sur la pointe des skis, Nadine Fähndrich ne cesse de surprendre. Dans les points lors de ses trois premières courses en Coupe du monde (3 sprints), elle s’est frayé une place au sein de l’équipe de Suisse l’hiver dernier. Quatrième en janvier d’une étape du Tour de Ski dans le Val Müstair puis encore 5e d’un sprint lors des finales à Québec, la fondeuse de Horw a prouvé qu’elle pouvait s’approcher des meilleures.

Pas se mettre sous pression

Si ses résultat du début de saison sont quelque peu en demi-teinte (2 fois dans les points en 5 courses), tous les espoirs sont permis pour la plus jeune des 40 meilleures du dernier général de la Coupe du monde, dont elle a pris le 35e rang. Surtout que sa préparation s’est bien déroulée. “L’été s’est très bien passé, je crois que je me suis améliorée, assure-t-elle. J’ai pu suivre mon planning. J’ai eu un petit refroidissement avant le début de saison, mais rien de grave. La forme vient, la courbe est ascendante. Les résultats devraient suivre. Après, beaucoup de facteurs sont à prendre en compte alors tout doit jouer pour que ça marche bien pour moi.”

Et les résultats réussis l’hiver dernier lui donnent envie de faire encore mieux. “Le but est évidemment de continuer à progresser, explique Nadine Fähndrich. Cependant, je ne dois pas me mettre sous pression par rapport à ça.” Les attentes placées en elle sont-elles trop grandes? “C’est surtout moi qui ne doit pas trop me mettre de pression, relève-t-elle. Mais c’est normal de vouloir faire mieux que la saison dernière.”

“Une médaille, c’est encore loin”

Cet hiver est un peu spécial, avec les Jeux olympiques en ligne de mire. “Je souhaite y participer, affirme modestement la Lucernoise, dont la qualification ne fait aucun doute. C’est difficile de se projeter et de se fixer un véritable objectif pour le moment.” A l’heure d’évoquer un diplôme ou même une médaille, elle préfère calmer le jeu: “Une médaille, c’est encore très loin. De toute façon, je cours mieux lorsque je me concentre sur mon travail que sur les résultats”.

A noter que la vice-championne du monde U23 de sprint en 2016 vise plusieurs épreuves à PyeongChang. “J’espère prendre part au sprint, à une épreuve de distance et aux deux compétitions par équipes, le Team sprint et le relais”, assure-t-elle calmement.

Juste avant le rendez-vous coréen, la Lucernoise sera l’une des principales attractions des Mondiaux juniors qui se dérouleront à Goms (VS), du 27 janvier au 3 février. “Je compte utiliser ces épreuves comme une préparation pour les Jeux olympiques, précise-t-elle. Je vais y aller pour gagner, mais je ne vais pas baser ma saison sur cet objectif.”

Laurent Morel