Crans-Montana et Garmisch-Partenkirchen ont de la concurrence. Andorre vient de déposer sa candidature pour l’organisation des Championnats du monde de ski alpin en 2027 auprès de la FIS. Les stations rapprochées de Soldeu et d’El Tarter, dans le domaine de Grandvalira, seront les centres névralgiques du projet tandis que l’ensemble du territoire andorran devrait être associé. Il est ainsi prévu que les cérémonies se déroulent dans la capitale d’Andorre-la-Vieille.

« Cette candidature, c’est la suite logique de notre histoire », explique David Hidalgo, CEO de la station et patron du projet. Après la Coupe d’Europe dès 2008 puis la Coupe du monde en 2012 et 2016, nous avons eu la chance d’accueillir les finales en 2019 (ndlr: il également prévu de les avoir à nouveau en 2023). » Le succès populaire et sportif avait été au rendez-vous. A force de gros investissements (plus de 35 millions d’euros ont été investis dans les aires d’arrivées avant les finales de 2019), le petit pays s’est positionné comme candidat crédible, malgré une population de moins de 80’000 habitants. « La FIS nous a poussé à nous lancer, poursuit David Hidalgo. On s’est dit pourquoi pas et avons étudié la faisabilité du projet. Il s’avère que nous avons les infrastructures nécessaires. » Depuis 14 mois, les organisateurs andorrans peaufinent donc leur dossier, qu’ils ont présenté mardi et se réjouissent de n’avoir aucun investissement majeur à faire dans le cadre de leur « défi ».

Les premiers Championnats du monde dans les Pyrénées

« C’est une candidature nationale, tient à préciser le directeur. Toute la population doit être concernée et nous allons faire le maximum pour y arriver, même si nous avons beaucoup de respect pour les autres candidats, qui ont une longue expérience dans ce milieu. De notre côté, nous avons une belle tradition du ski et des événements sportifs. On a notamment accueilli à plusieurs reprises le Tour de France et la Vuelta ces dernières années. » Les Championnats du monde de ski alpin seraient les premiers organisés dans les Pyrénées. Les instances politiques, ainsi que les associations hôtelières soutiennent pleinement la candidature qui permettrait à la Principauté d’organiser le plus grand événement sportif qu’elle n’a jamais mis sur pied.

Alors que Narvik devrait également déposer avant la date butoir du 1er mai sa candidature pour l’organisation des Championnats du monde en 2027, Andorre concède que, comme le projet norvégien, il faudra peut-être se montrer patient avant d’obtenir une telle manifestation. Il est de notoriété publique qu’il faut souvent se présenter devant la FIS une première fois dans le but de se faire connaître en envisageant une attribution plus tardive (en 2029 ou 2031 en l’occurence). « On vise bien 2027 mais s’il faut attendre, on le fera car il est certain que les Championnats du monde vont venir en Andorre à un moment ou à un autre, déclare David Hidalgo, qui espère toutefois créer la surprise, comme l’avait fait Courchevel-Méribel pour 2023. On a un rôle d’outsider et une candidature particulière, qui peut être notre force. Nous ne sommes pas ‘normaux' ». Les deux axes principaux du dossier pour son responsable: « La durabilité et l’héritage ».

Crans-Montana et Garmisch-Partenkirchen, qui avaient déjà déposé leur candidature pour les Championnats du monde 2025 finalement attribués à Saalbach-Hinterglemm, devraient naturellement être les deux favoris pour 2027.

Laurent Morel/JT