Martin Bender a pu déployer le drapeau valaisan à Val Thorens. Le jeune rider de 20 ans s’est imposé lors de la seconde étape du Freeride World Tour en France. Sur la Face Lac Noir, le skieur de Martigny a régalé juges et spectateurs en offrant un run aérien et en choisissant une ligne engagée. Le gorille du freeride a envoyé du lourd dans l’extrême pente savoyarde avec trois gros 360°, dont le dernier au-dessus de deux barres rocheuses. « C’était incroyable, j’ai fait le run que je voulais, je suis vraiment trop content », a lancé le Valaisan.

Deuxième l’hiver dernier en Géorgie, Martin Bender s’offre ainsi un premier succès qui va en appeler d’autres parmi l’élite. Il devance l’Autrichien Valentin Rainer et le Canadien Marcus Goguen. Cette victoire n’est que la suite logique de la progression du talentueux rider, désormais 2e du classement général, qui avait été sacré champion du monde juniors en 2022, avant de rejoindre le FWT l’hiver dernier.

Maxime Chabloz et Simon Perraudin au sol

Par contre, le temps va commencer à manquer pour Maxime Chabloz et Simon Perraudin. Déjà en retrait lors de la première étape en Espagne, le champion du monde 2022 et le Valaisan ont tous les deux chuté sur la face savoyarde. Les deux hommes ont voulu assurer le spectacle et ont malheureusement terminé la tête dans la neige. « C’était le pire run de ma vie », a avoué Maxime Chabloz après avoir manqué la réception de son backflip. « J’ai sous-estimé à quel point c’était raide derrière mon deuxième saut. J’ai été trop loin, il y avait beaucoup de poudre et cela ne rend pas les choses faciles. »

Il leur reste deux stops à Kicking Horse Golden (CAN) dans une dizaine de jours et en Géorgie fin février pour obtenir leur ticket pour les finales de Fieberbrunn et de Verbier.

Elisabeth Gerritzen au pied du podium

Elisabeth Gerritzen a oublié sa monstrueuse chute de Baqueira Beret. La skieuse vaudoise de Verbier a pris la 4e place de la compétition féminine. La championne du monde 2021 a su séduire avec une ligne toute en contrôle, agrémentée de plusieurs sauts enlevés dans de la grosse poudre. « C’est cool de faire une compétition avec autant de poudreuse. C’était une belle face avec de magnifiques conditions. Après ma chute, je voulais assurer mon run pour faire des points. Je vais pouvoir envoyer des figures lors de la prochaine compétition », a savouré Elisabeth Gerritzen. Il lui a peut-être manqué un brin de folie dans son ski pour renouer avec le podium.

Jenna Keller a joué de malchance. Après un excellent début de run, la rideuse de Morgins a été déséquilibrée par une petite coulée de neige et a légèrement chuté. La victoire est revenue à la Française Astrid Cheylus, qui a plaqué un monstrueux backflip, devant la Canadienne Justine Dufour-Lapointe et l’Allemande Lena Kohler.

Rémi Benamo déjà sur la boîte

Il n’aura eu besoin que de deux compétitions pour monter sur le podium. Avec sa planche aux pieds, Rémi Benamo a également régalé en France pour prendre la 2e place en snowboard derrière le Français Enzo Nilo. Le rider vaudoise de Zinal a fait le show avec un backflip et deux 360. Une mauvaise réception sur son dernier trick lui coûte peut-être la victoire. Qu’importe, le rookie prouve qu’il fait lui aussi partie de la caste des meilleurs riders de la planète désormais. « Je suis super content de mon run, malgré cette erreur à la fin », a commenté le Romand, ambitieux. « J’espère aller chercher un nouveau podium lors de la prochaine compétition pour passer le cut. »

Un cut qui s’éloigne pour Liam Rivera. En difficuté lors de la première étape, le Fribourgeois n’a pu faire mieux que 9e en Savoie. Le rider de Guin a chuté d’entrée en voulant poser un énorme un backflip. Il a, à nouveau, goûté la neige après un saut sur une grosse barre rocheuse.

Chez les snowboardeuses, la revenante Marion Hearty a prouvé qu’elle n’avait rien perdu. L’ancienne championne du monde, qui n’avait plus ridé en compétition depuis 2021 et qui était invitée à Val Thorens, a remporté l’épreuve devant sa compatriote Noémie Equy et l’Espagnole Núria Castán Barón.

JT