Ce n’est pas encore cette année que Marco Odermatt cochera la dernière case de sa liste. Ce n’est pas en 2025 que le Nidwaldien remportera la descente de Kitzbühel. S’il est parvenu à décrocher un premier succès dans la mythique station tyrolienne en super-G vendredi, la descente se refuse toujours à lui. Déjà deuxième l’an passé derrière l’intouchable Cyprien Sarrazin, il lui a cette fois manqué 0″55 pour monter sur la plus haute marche du podium (6e).
« Si on veut gagner ici, il faut tout risquer! Mais c’était très compliqué avec la neige molle cette année », a concédé le natif de Buochs. « Je n’étais pas prêt à le faire en me levant ce matin. J’ai skié à 100%, mais pas au-delà des limites, à 110% comme il le faut. » En plus, le meilleur skieur du monde a commis deux erreurs qui lui ont coûté cher au décompte final. « Je me sentais bien, mais les conditions n’étaient pas réunies, j’ai également été quelque peu ébranlé par les chutes d’hier (ndlr: vendredi) », a reconnu le Nidwaldien de 27 ans. « Je me sens bien, en bonne santé, mais j’ai appris beaucoup avec les années. Il faut se rappeler qu’une 4e ou 5e place, c’est top. »
Vainqueur vendredi en super-G, le skieur de Hergiswil a également perdu de l’énergie dans les nombreuses sollicitations. « La soirée était très émotionnelle et j’ai tout de même déjà rempli un sacré objectif », a-t-il rappelé. « C’est peut-être aussi ce qui a fait que je n’ai pas pu pousser au-delà des 100%. » C’est aussi cette sagesse, alors qu’il s’était blessé il y a deux ans sur cette même Streif, qui fait que Marco Odermatt est aujourd’hui le champion qu’il est. Un champion qui court toujours après son défi ultime. La prochaine descente de Kitzbühel n’en sera que plus attendue!
Laurent Morel, Kitzbühel