En attendant de pouvoir enfin s’élancer en Géorgie, les riders et rideuses suisses ont bien voulu répondre à quelques questions inhabituelles. On a parlé de chevelure, de pannes de courant, des conducteurs géorgiens, de qui est la maman de l’équipe et bien sûr, de la chacha locale. Rencontre.
Ils sont sept riders et rideuses suisses en Géorgie cette semaine pour la 4e étape du Freeride World Tour. La compétition a dû être repoussée à cause du temps et des conditions de neige, alors on en a profité pour leur poser quelques questions inhabituelles.
Qui se considère le plus paresseux du groupe? Qui est fan de chacha, la grappa géorgienne? Et qui serait prêt à se raser les cheveux en cas de victoire, à la mode des descendeurs suisses? Maxime Chabloz, Martin Bender, Elisabeth Gerritzen, Liam Rivera, Jenna Keller, Rémi Benamo et Simon Perraudin se sont prêtés au jeu en attendant que le feu vert soit donné à Tetnuldi. Du fin fond de la Svanétie, on vous offre une petite présentation insolite de nos skieurs et snowboardeurs à la veille de la compétition.
Simon Perraudin – ski
Le freeride pour moi, c’est… « Beaucoup de fun, des potes et une bonne ambiance. »
Si je n’étais pas un rider… « Je ferais un autre sport ou je serais étudiant. »
Un mot pour décrire chacun de tes coéquipiers et coéquipières suisses: « Martin: bonne humeur. Liam: gentil. Rémi: chauve. Non je ne peux pas dire ça. Gentil aussi – ils sont gentils ces snowboardeurs! Et cool. Maxime: compétitif. Élise: sagesse. Jenna: ma voisine, on habite à quelques maisons. »
Qu’est-ce qui te plaît le plus en Géorgie? « La nourriture. J’ai bien aimé l’ostri, un ragoût de bœuf. »
Ce qui t’amuse le plus ici? « La faune. Il y a des animaux partout dans la rue! (rires) » (ndlr: des vaches, des cochons et des chevaux se baladent en effet dans la rue, non seulement à la montagne mais en plein milieu de Mestia.)
Une nouvelle mode dans les sports d’hiver est de se raser les cheveux après une victoire. Serais-tu aussi prêt à le faire? « Non, je tiens trop à mes cheveux! Mais s’il y a un jour un triplé suisse, peut-être que j’envisagerais une petite coupe chez le coiffeur. »
Rémi Benamo – snowboard
Le freeride pour moi, c’est… « Une passion, la liberté et maintenant un mode de vie. »
Si je n’étais pas un rider… « Je pense que je serais de toute façon un rider, je ne vois pas ce que je ferais d’autre! »
Un mot pour décrire chaque coéquipier(e): « Simon: grand. Martin: foufou. Liam: calme. Élise: la maman. Jenna: la nouvelle maman. Maxime: le champion. »
Une chose qu’on ne sait pas sur toi? « J’ai commencé à faire des compétitions à ski et je suis né au Sri Lanka. »
Qu’est-ce qui te plaît le plus en Géorgie? « La chacha (rires). »
Ce qui t’amuse le plus ici? « La quantité de chacha qu’ils boivent! »
Serais-tu prêt à te raser les cheveux si tu gagnes? « Je n’ai déjà plus de cheveux donc je ne peux pas les raser! (ndlr: Martin et Liam, plus loin, se tordent de rire). Peut-être que je les laisserais repousser et que je ferais une coupe bizarre. »
As-tu un autre pari en cas de victoire? « Non, mais je pense que mes potes me préparent des surprises. »
Martin Bender – ski
Le freeride pour moi, c’est… « Beaucoup de rires, beaucoup de sensations. C’est un sport individuel, mais c’est aussi beaucoup de partage. »
Si je n’étais pas un rider… « Je ne me suis jamais posé cette question! Peut-être que j’aurais fait plus d’études. »
Un mot pour décrire chaque coéquipier(e): « Simon: la perche, parce qu’il est hyper grand! Rémi: le Vaudois. Elisabeth: celle qui s’occupe de tout le monde, qui donne des conseils. Jenna: la prof de ski, parce que c’est comme ça que je l’ai connue, c’était ma formatrice quand je commençais à donner des cours de ski à Verbier. Chabloz: il a plus la mentalité suisse-allemande, c’est le gars plus carré qui va vraiment s’entraîner et vraiment performer. Liam, pour moi c’est ‘le’ snowboardeur de l’équipe, parce que c’est celui avec qui on ridait toujours à Verbier. Il est aussi très bon public: il rigole à toutes mes blagues, même les plus nulles! (rires) »
Une chose qu’on ne sait pas sur toi? « J’ai beaucoup d’énergie mais c’est vraiment de 0 à 100 ou de 100 à 0. Des fois, il y a un méga down et d’un coup, boom. Ou alors je suis à fond pour un moment et après je m’endors direct. Vraiment ça descend vite. »
Qu’est-ce qui te plaît le plus en Géorgie? « La neige fraîche, et le paysage est vraiment magnifique. »
Ce qui t’amuse le plus ici? « Les repas sont assez atypiques pour moi. Je suis des fois surpris, en bien ou en un peu moins bien, mais c’est cool de tester. »
Serais-tu prêt à te raser les cheveux si tu gagnes? « Pas du tout! J’ai toujours eu les cheveux un peu longs, du coup je crois que je vais les garder. S’il y a triplé suisse et que tout le monde le fait, là je serai obligé. Mais de moi-même je ne suis pas sûr que ça viendrait. Un mulet peut-être. Ou un bol. »
D’autres paris en cas de victoire? « Ce sera sur le moment, au feeling. »
Elisabeth Gerritzen – ski
Le freeride pour moi, c’est… « L’idée de glisser librement sur la neige. Et il y a une grande part de fun, d’amusement et d’expression. »
Si je n’étais pas une rideuse… « Je pense que je serais avocate. »
Un mot pour décrire chaque coéquipier(e): « Simon: traditionnel. Martin: déjanté. Jenna: empathique. Maxime: perfectionniste. Rémi: authentique. Liam: réfléchi. »
Une chose qu’on ne sait pas sur toi? « Je n’ai pas du tout confiance en moi. Quand on fait un sport extrême, il y a assez vite une image de surconfiance qui ressort, mais je trouve souvent que ça ne colle pas du tout à la personne que je suis à l’intérieur. J’ai confiance en mon ski mais pas forcément dans d’autres aspects de ma vie. »
Qu’est-ce qui te plaît le plus en Géorgie? « Je trouve ça chouette d’être dans un pays qui est complètement différent et dans lequel on n’a pas forcément les mêmes codes. Avec le World Tour, on va beaucoup dans des endroits très occidentaux. Et ici, tout est différent et pour une fois c’est nous qui nous adaptons et pas les personnes qui nous accueillent qui s’adaptent à nous. C’est une bonne leçon d’humilité où des fois on a tendance à oublier qu’on débarque dans des endroits et on fait comme on veut. Ici, je trouve qu’ils nous remettent assez bien à notre place et c’est assez sain. »
Ce qui t’amuse le plus ici? « Ils n’ont pas le même rapport à l’efficacité. En Suisse, tout doit fonctionner, être simple, logique, rationnel. Et ici, pour aller d’un point A à un point B, tu vas prendre un peu des détours. »
Liam Rivera – snowboard
Le freeride pour moi, c’est… « La liberté, faire ce que tu veux dans la montagne, s’exprimer et aussi du fun. »
Si je n’étais pas un rider… « Je pense que je serais en train d’étudier, peut-être la médecine ou l’ingénierie. Ce sont clairement des trucs qui auraient pu m’intéresser. »
Un mot pour décrire chaque coéquipier(e): « Maxime: sportif sérieux. Martin: drôle, méga-skieur. Rémi: drôle, méga-snowboardeur. Simon: grand (rires). Elisabeth: un peu maman. Jenna: il lui manque un peu de confiance en soi, mais en vrai c’est une méga-skieuse. »
Une chose qu’on ne sait pas sur toi? « En fait, je suis suisse-allemand de base et pas francophone. J’ai grandi en Suisse alémanique et c’est ma langue maternelle, même si souvent les gens pensent que je suis francophone de base. Je me considère vraiment suisse-allemand. »
Qu’est-ce qui te plaît le plus en Géorgie? « Les montagnes. C’est impressionnant. Il y a tellement de terrains de jeu qui n’ont pas encore été explorés. »
Ce qui t’amuse le plus ici? « C’est un peu l’aventure de venir en Géorgie. Sur la route, tu ne sais jamais si tout va bien se passer ou pas. Ce qui est marrant, c’est que dans la vie les Géorgiens sont assez calmes, mais dès qu’ils conduisent, c’est autre chose! »
Serais-tu prêt à te raser les cheveux si tu gagnes? « Honnêtement pas trop. Je tiens à mes cheveux! À voir si les autres le font: si c’est la pression du groupe, je ne sais pas si je peux en ressortir, mais je vais éviter de le faire (rires). »
D’autres paris en cas de victoire? « S’il y a d’autres paris, je serais plus chaud. Je tiens vraiment à mes cheveux. Mais d’autres trucs marrants, pourquoi pas? Genre prendre un bain glacé dans la rivière ici. En tant que freeriders, il faut quand même qu’on fasse quelque chose d’un peu différent. »
Maxime Chabloz – ski
Le freeride pour moi, c’est… « La liberté, on fait ce qu’on veut, et la créativité. »
Si je n’étais pas un rider, je serais… « Rien du tout, moi je suis né pour rider! (rires) »
Un mot pour décrire chaque coéquipier(e): « Martin: un peu foufou. Rémi: relax. Liam: c’est un peu le sérieux entre nous. Elisabeth: la maman vu que Sybille (ndlr : Blanjean) n’est pas là. Simon: le grand. Jenna: l’Anglaise. »
Une chose qu’on ne sait pas sur toi? « Je peux être très paresseux! (rires) »
Qu’est-ce qui te plaît le plus en Géorgie? « La bouffe. Ils ont des dumplings (ndlr: des khinkhali) vachement bons. »
Ce qui t’amuse le plus ici? « Les chauffeurs de taxi. Ils sont toujours un peu dans leur monde et ils aiment insulter tous les autres conducteurs. Un voyage en taxi, c’est toujours amusant. »
Serais-tu prêt à te raser les cheveux si tu gagnes? « Non. Je suis de l’avis de Loïc Meillard qui a dit que c’est un truc entre les descendeurs. Ils ont fait ça, c’est cool et il faut leur laisser la tradition! »
D’autres paris en cas de victoire? « Non. Mais je vais peut-être verser une larme à la prochaine victoire parce que ça serait assez spécial après des moments un peu difficiles. »
Jenna Keller – ski
Le freeride pour moi, c’est… « Ma façon de prendre l’air, de respirer, de décompresser. »
Si je n’étais pas une rideuse… « Après avoir fait des vols en Espagne, j’aimerais bien être pilote d’hélicoptère. »
Un mot pour décrire chaque coéquipier(e): « Martin: extravagant. Simon: posé. Rémi: cache bien son jeu. Elisabeth: ange mais démon. Liam: un petit sucre. Maxime: force calme. »
Une chose qu’on ne sait pas sur toi? « Je dégage apparemment une image plus sûre de moi que celle que je ressens. »
Qu’est-ce qui te plaît le plus en Géorgie? « J’aime bien l’attitude des Géorgiens. C’est très direct, il n’y a pas de chichis, mais ils sont très gentils. »
Ce qui t’amuse le plus ici? « Les coupures de courant! L’autre jour, les télésièges étaient en panne pendant 45 minutes avec du monde dessus parce qu’il y avait une coupure de courant. »
Des paris en cas de victoire? « Si l’un de nous gagne en Géorgie, on va être victimes de la chacha! (rires) »
Sim Sim Wissgott, Mestia