C’est un Candide Pralong tout sourire qui s’est présenté en zone mixte quelques minutes après avoir conclu en beauté son skiathlon olympique ce dimanche. Constant, le fondeur du val Ferret a gagné quelques rangs au fil du parcours de 15 km de classique puis 15 km libre, prouvant qu’il est en forme. Il espère confirmer lors des prochaines épreuves qu’il sera amené à disputer, dont le 50 km. Deuxième Suisse de cette première épreuve disputée dans l’imposant stade de Zhangjiakou derrière Jonas Baumann, le Valaisan a également probablement gagné sa place au sein du relais helvétique. Interview.

Candide Pralong, quel bilan tirez-vous de votre entrée en lice dans ces Jeux olympiques?

Je crois qu’avec cette 22e place, je peux être content. J’ai passé l’arrivée avec la sensation d’avoir pu tout donner. C’était ma motivation pour cette course. Après, si je peux faire encore mieux sur le 50 km ou sur une autre course, ce serait génial. Mais je prends tout ce qui vient. J’adore tellement le sport, le ski de fond que de vivre des moments comme ça, c’est magique.

Un skiathlon n’est jamais simple à gérer. Estimez-vous avoir pu correctement gérer vos efforts?

Oui, c’était la clé aujourd’hui. Il ne fallait jamais se mettre dans le rouge, surtout sur la partie classique. Je suis parti avec pas mal de respect sur ce parcours compliqué, avec l’altitude (ndlr: jusqu’à 1800 mètres) notamment. Il y avait pas mal de facteurs à prendre en compte. Mais j’ai réussi à prendre mon rythme, à rattraper place par place pour terminer 22e donc c’est bien. On espère toujours mieux, mais je crois qu’aujourd’hui, je suis à ma place.

Il faisait un petit peu plus chaud que les derniers jours aujourd’hui. C’est plus simple pour une telle épreuve?

C’est vrai qu’on a eu pas mal de chance. On était assez inquiets avec le vent et le froid ici mais aujourd’hui on a pu profiter des meilleures conditions jusqu’à présent. C’est clair qu’il ne fait pas aussi beau qu’en Valais, mais on est quand même bien.

Le matériel semble avoir bien fonctionné.

Oui, surtout en classique. J’ai vraiment mis l’accent sur l’accroche pour ne pas user trop d’énergie. Je pense que c’est une réussite. C’est de bon augure pour la suite.

En terme de confiance, c’est donc une course bonne à prendre pour le futur?

J’avais hâte de courir après plus d’un mois sans course à cause des annulations dues au Covid. Mes Jeux sont bien lancés et je me réjouis des prochaines épreuves. Je ne sais pas encore à quelle course je vais participer, mais c’est sûr que je vais tout donner pour continuer de m’éclater sur les skis.

Ce résultat doit aussi vous donner plus de poids aux yeux des entraîneurs.

Oui, ça les rassure, comme ça me rassure moi-même d’ailleurs. On verra ce que je vais disputer mais de toute façon, ça reste les Jeux olympiques, je savoure le moment. C’est incroyable!

Laurent Morel, Zhangjiakou