L’extraterrestre Marco Odermatt n’a pas fini de faire rêver! Malgré une saison éprouvante jusqu’ici, le Nidwaldien a réussi une prestation de très haut vol lors de la première descente de Kvitfjell pour n’être dominé que par Dominik Paris. Il est monté ce vendredi sur son premier podium en descente sur l’Olympiabakken de Kvitfjell, une piste qu’il lui a toujours résisté jusqu’ici avec comme meilleur résultat un 3e rang en super-G l’hiver dernier.
Très heureux de sa prestation réussie dans la très inhabituelle chaleur de mars de l’Innlandet, « Odi » a fêté sa deuxième place en « s’incrustant » dans la salle de presse en compagnie de l’autre héros suisse du jour Stefan Rogentin. Le skieur de Buochs a dégusté un, puis deux hot-dogs locaux, tout en échangeant quelques mots avec Beat Feuz. Présent en tant que consultant pour la télévision suisse alémanique, le Bernois lui a prodigué quelques conseils. De quoi lui permettre de viser encore plus haut samedi?
Marco Odermatt, votre course était presque parfaite aujourd’hui, mais Dominik Paris était très fort. Qu’en avez-vous pensé?
C’était une course particulière en raison des conditions météo, de la neige, du vent. Personnellement, je pense que j’ai pu profiter de très bonnes conditions, comme les autres skieurs autour de moi. J’ai très bien skié sur 90% de la piste je dois dire. Il m’a manqué 10% et j’espère encore m’améliorer demain.
Bravo, c’est encore un podium. Il s’agit de votre 85e en 169 départs. Vous avez donc été sur la boîte lors de plus d’une course sur deux. C’est assez fou!
Oui, merci. J’ai vu ça récemment, que j’étais presque à ce 0,5 podium par course. Maintenant, je suis au-dessus, c’est vraiment incroyable. Cette constance dans trois disciplines, c’est vraiment cool.
Vous avez également assuré votre victoire au classement général de la Coupe du monde. Vous allez remporter un 4e gros Globe consécutif. C’est spécial, non?
Oui, bien sûr! Pour moi, la semaine de Crans-Montana a été décisive dans cette chasse au Globe. Maintenant, c’est définitif mathématiquement. Il faut toujours skier jusqu’à la fin, mais je crois que j’ai pu mettre derrière moi tous les scénarios improbables. Avoir complété cet objectif, c’est toujours bien.
Aujourd’hui, vous avez également fait un grand pas vers le Globe de descente en prenant plus de 100 points d’avance (103) sur votre premier concurrent Franjo von Allmen.
Le Globe de descente n’est absolument pas sécurisé. Je sais que Franjo, avec sa forme actuelle, peut gagner toutes les courses. Il faudra encore que je réussisse deux bonnes descentes (ndlr: samedi à Kvitfjell et lors des finales à Sun Valley). On verra à la fin mais c’est sûr que j’ai fait un bon pas en avant lors de cette course aujourd’hui.
Et ces prochaines années, les jeunes risquent de pousser fort, à l’image de Franjo von Allmen et Alexis Monney, non?
C’est clair! Ils skient vraiment incroyablement fort. C’est cool de voir qu’on se pousse tous vers l’avant, de plus en plus. Mais c’est à chaque fois une nouvelle saison. Cela risque d’être un petit peu plus compliqué pour les jeunes d’être directement dans le coup, de commencer aussi fort qu’ils sont actuellement. Pour moi également, d’ailleurs. Mais ils en sont capables. J’espère surtout qu’on restera tous en bonne santé!
Laurent Morel, Kvitfjell