Beat Feuz ne triomphera pas une quatrième fois sur le Lauberhorn. Le Bernois a dû s’avouer vaincu pour 34 centièmes par l’Autrichien Vincent Kriechmayr. Si la performance est exceptionnelle, il restera un goût amer dans la 2e place du skieur de Schangnau
Premièrement, compte tenu des circonstances du succès de l’Autrichien qui n’aurait pas dû prendre part à l’épreuve. L’histoire avait fait grand bruit jeudi soir. Le skieur de la Wunderteam, positif au Covid-19 et absent des entraînements officiels, avait reçu une dérogation de la FIS, qui lui avait organisé un « entraînement » officieux, où il n’a fait que de pousser le portillon de départ, avant la première descente vendredi, afin qu’il puisse participer aux descentes du week-end. Une décision qui va faire jurisprudence compte tenu que la FIS a changé ses règlements, uniquement pour l’Autrichien. Ce qui n’enlève toutefois en rien la performance du champion du monde de la discipline.
Des petites erreurs qui coûtent cher
Ensuite, Beat Feuz avait également le ski pour battre Vincent Kriechmayr. Mais comme la veille lors de la descente raccourcie où il a terminé 3e, « Kugelblitz » a parsemé son parcours de plusieurs erreurs qui l’empêchent de prétendre à un premier succès cet hiver. Le Bernois se contentera d’un 56e podium en carrière, le 44e en descente, pour ce qui constitue un record toujours plus élevé.

Beat Feuz profite toutefois de son excellent résultat pour collecter des précieux points vis-à-vis de ses adversaires à la course au Globe de cristal de la spécialité. Entre le leader Dominik Paris, très bon 3e sur le Lauberhorn, Aleksander Aamodt Kilde (7e sur la course du jour), Beat Feuz et Matthias Mayer (5e), il n’y désormais que 14 points d’écart.
Odermatt et Rogentin impressionnent
Au pied du podium, Marco Odermatt a, une nouvelle fois impressionné. Le Nidwaldien, 2e la veille, avouait avant la course qu’il se contenterait d’une place dans le top 10 pour son premier vrai Lauberhorn samedi. Le voici à la 4e place, échouant à deux petits centièmes de la 3e place de Dominik Paris.
Stefan Rogentin, 8e, gagne en confiance et monte en puissance. Le Grison réalise sa meilleure performance en carrière en descente, en améliorant largement sa meilleure marque réalisée à Saalbach la saison dernière.
Niels Hintermann n’aura pas trouvé la clé. Mais le Zurichois, 14e, décroche un bon top 15. Urs Kryenbühé (22e) et Gilles Roulin (25e) marquent également des points. Trentième la veille, Justin Murisier manque de peu de réaliser pareille performance. Mais le Valaisan échoue au 31e rang à 1 petit centième de décrocher un point.
La der’ de Janka
Carlo Janka a disputé la dernière compétition de sa carrière. Le Grison de 35 ans, parti à la faute, n’a pas été en mesure de terminer sa course, mais le skieur d’Obersaxen a pu passer la ligne d’arrivée sous les ovations des spectateurs et de ses coéquipiers qui ont salué la magnifique carrière de Carlo Janka. Il est le seul athlète suisse, avec Pirmin Zurbriggen, à avoir remporté le grand Globe de cristal, et avoir été champion olympique ainsi que champion du monde. Bravo!
JT