Mais qui aurait parié sur Raphael Haaser? L’Autrichien, qui n’a jamais fait mieux que 7e en Coupe du monde de géant, est devenu champion du monde au nez et à la barbe des skieurs suisses qui le suivent au classement. Dans le chaudron érigé au pied de la Schneekristall de Saalbach, Raphael Haaser a volé, comme s’il était possédé, pour succéder à Marcel Hirscher, dernier Autrichien sacré en 2017 à Saint-Moritz, au prix d’un incroyable exploit avec son dossard 22.
Il prive les géantistes suisses d’un triplé. Ceux-ci auront tout tenté et peuvent repartir avec le sourire en ajoutant deux belles médailles dans l’escarcelle, Thomas Tumler, qui pensait s’être planté en franchissant la ligne d’arrivée, sera ravi de remporter l’argent. Le Grison de 35 ans a réalisé une course tout aussi monstrueuse, malheureusement une énorme erreur dans l’avant-dernier secteur de la seconde manche le prive de l’or. Dans ce passage, il perd plus de cinq dixièmes sur Raphael Haaser, alors qu’au décompte final, il ne lui manque que 0″23 pour devenir champion du monde. En tête après la première manche, le Norvégien Timon Haugan est sorti après quelques portes seulement.
Une cinquième médaille mondiale pour Loïc Meillard
Sur l’une de ses pistes fétiches, Loïc Meillard a également envoyé du lourd. Deux jours après le sacre avec Franjo von Allmen, le Valaisan remporte sa cinquième médaille mondiale. Le skieur d’Hérémence aurait lui aussi pu prétendre à mieux, largement, car il a complètement manqué son bas de tracé, peut-être trop nerveux, il n’a que les 27e et 26e temps sur les deux derniers secteurs. L’Hérensard aura encore une très belle chance de briller dimanche lors du slalom lors duquel il figurera sans aucun doute parmi les favoris.
Et que dire de Marco Odermatt? Il était le tout grand favori. Mais, pour une fois, le Nidwaldien a semblé être rattrapé par la pression au moment de franchir le portillon en seconde manche, accumulant les erreurs, notamment sur la partie plane sommitale qui lui coûte très certainement le sept centièmes qui le séparent du podium. « Il n’y a pas de belles choses à retirer de ma course », a lancé le skieur d’Hergiswil au micro d’Eurosport. Il rentre ainsi d’Autriche avec une seule médaille, mais du plus beau des métaux, avec l’or du super-G qui lui manquait encore.
Luca Aerni avait été éliminé en première manche, alors que Justin Murisier, qui a ressenti des douleurs à un genou après le combiné par équipes, n’a pas pris le départ de l’épreuve.
JT