« Ça fait du bien de pouvoir disputer la deuxième manche pour une fois! Je prends quand même plus de plaisir à devoir me bouger deux fois par jour, plutôt que d’avoir fini ma journée à midi… » Ramon Zenhäusern peut souffler. Après deux mois extrêmement compliqués, le Haut-Valaisan a retrouvé un semblant de couleurs sur la Ganslern de Kitzbühel en prenant la 23e place. Ses quelques points engrangés vont lui faire le plus grand bien, alors qu’il ne s’était plus qualifié pour une deuxième manche de Coupe du monde depuis le slalom de Gurgl fin novembre.
C’est surtout sur le premier tracé que le géant de Bürchen s’est fait plaisir, signant un honorable 21e temps avec son dossard 31. « La première manche, j’étais content », confirme-t-il. « J’aurais voulu profiter un petit peu plus en deuxième manche mais je me concentre sur le positif. » Alors qu’il souffre encore parfois d’une épaule douloureuse et qu’il n’arrivait pas à trouver le bon « mindset » ces dernières semaines, Ramon Zenhäusern semble aller mieux.
« Un déblocage »
« J’ai eu un petit déclic avant la course », assure-t-il. « Au niveau de la préparation, depuis hier après-midi, j’ai mis beaucoup d’énergie pour être focalisé sur l’épreuve. C’était un peu un déblocage. » Sans pouvoir réellement s’expliquer, le Valaisan assure avoir travaillé sur lui-même. « La seule personne qui peut m’aider, c’est moi-même. C’est que moi qui doit vouloir changer. Je suis en train de le faire. » Des propos confirmés par son père Peter, présent dans le Tyrol. « Il n’y a que lui qui sait ce qu’il doit faire. »
Ce résultat peut-il libérer Ramon Zenhäusern pour les prochaines échéances, à commencer par le slalom de Schladming mercredi? « Oui, ça va dans la bonne direction. Je dois essayer de construire là-dessus maintenant. » Après, et même s’il ne skiait pas sur son terrain de jeu ce dimanche, il a pu profiter de l’excellent travail des organisateurs. « La piste était super ici. C’était du béton. Il peut y avoir un tremblement de terre ou un tsunami, la piste n’aurait pas bougée. » La météo défavorable annoncée à Schladming risque de changer la donne.
Laurent Morel, Kitzbühel
