Au contraire de Loïc Meillard et de Tanguy Nef, les autres Suisses sont restés loin des positions de tête lors du premier slalom masculin de la saison à Levi. Pour Daniel Yule et Ramon Zenhäusern notamment, la course finlandaise ne s’est pas forcément passée comme prévu.
Loïc Meillard sur le podium, Tanguy Nef auteur de son meilleur résultat en carrière (5e): la saison des slalomeurs helvétiques a débuté sur les chapeaux de roue en Laponie! Mais ce n’est pas la même limonade pour tout le monde malheureusement. Ramon Zenhäusern (20e) et Daniel Yule (22e) ne sont pas parvenus à venir se mêler à la lutte pour les premières places sur une piste qui leur avait pourtant très bien convenue lors du dernier passage de la Coupe du monde sur la Levi Black en 2019, Yule terminant 3e et Zenhäusern juste derrière lui au pied du podium.
Les deux Valaisans sont revenus sur cette première performance mitigée. « Je suis déçu. Je n’ai pas réussi à comprendre la piste cette année. J’essayais de mettre de l’intensité mais j’avais vraiment l’impression de la mettre à l’envers. Je n’avais pas les bons timings, surtout sur les parties plates », a débuté Daniel Yule, qui connaît et relève assez aisément ses faiblesses. « À l’entraînement déjà ça se voyait que j’avais un peu de peine sur les plats. Après, ce n’est pas nouveau, ça fait des années que c’est mon talon d’Achille donc il va falloir progresser pour la suite. »
Et la suite ? Et bien elle arrive très vite puisque un autre slalom se propose déjà aux spécialistes dans une semaine. « On a du boulot avant Gurgl la semaine prochaine. On verra ce qu’on trouve comme neige dans les Alpes, ce sera une autre chanson. Mais il y a aussi un plat final relativement long, donc il va falloir que j’y travaille », a-t-il conclu.
Ramon Zenhäusern un peu calculateur
Si Daniel Yule s’élançait dans le Top 7 mondial, ce n’était pas du tout le cas pour Ramon Zenhäusern, dossard 26 sur le dos au départ de Levi. Et du coup, cette 20e place reste satisfaisante. « Dans les deux manches, il y a eu des erreurs. Mais je suis plus ou moins content. Ce n’était pas une mauvaise course », a démarré le Haut-Valaisan.
« J’ai été trop tactique, trop propre, trop juste. » Trop calculateur ? À cette question, le champion du monde 2019 d’Åre a d’abord nié avant d’avouer quelque peu la vérité. « Inconsciemment, j’attaquais peut-être pas à fond. Je suis élevé comme ça, on va pas par pas. Ça me donne des points, une certaine garantie et ça me permettra surtout d’attaquer un peu plus sur les prochaines courses. »
Guilhem Bonnac, Levi