“Je suis un fan de Loïc Meillard, il skie brillamment. C’est un immense talent pour le ski et le futur.” Le compliment n’émane pas de n’importe qui, mais du grand Marcel Hirscher, octuple vainqueur de la Coupe du monde de ski. Avec la retraite de la star autrichienne, Loïc Meillard, du haut de ses 23 ans, figure dans la short-list sur laquelle s’inscrit le nom des prétendants appelés à dominer le ski mondial dans un futur proche.

A l’image du Norvégien Henrik Kristoffersen ou de son compatriote Marco Odermatt, le skieur d’Hérémence est un talent précoce qui a brûlé les étapes. Il n’a que 18 ans lorsqu’il prend son premier départ en Coupe du monde à Adelboden en janvier 2015, au côté de l’une de ses idoles Ted Ligety. Cinq ans plus tard, le Valaisan figurait au cinquième rang du classement en géant la saison dernière, devançant désormais le double champion olympique américain dans la hiérarchie mondiale. Ou lorsque l’élève dépasse le maître. “Je progresse chaque année, je gagne en expérience, je sais désormais comment aborder les courses et m’adapter aux différentes conditions”, analyse Loïc Meillard qui, après être monté sur ses deux premiers podiums la saison passée à Saalbach, ambitionne naturellement de grimper encore dans les tableaux.

Premier et dernier sur les pistes

Le jeune homme ne se fixe aucune limite, lui qui a toujours su se donner les moyens de ses ambitions. “Loïc est un gros bosseur”, remarque son papa, Jacques. “Il travaille dur et ne laisse pas la moindre chose au hasard, que ce soit en physique ou sur les skis.” Perfectionniste, Loïc est souvent le premier à grimper sur les pistes et le dernier à y redescendre. “C’est l’école de la maison. Il n’y a pas de miracle: pour réussir, il faut travailler tous les jours. Ce n’est pas parce qu’il est arrivé en Coupe du monde qu’il va se relâcher, sinon d’autres lui passeront devant.» 

Et le jeune skieur, compétiteur né, sait mieux que quiconque que la besogne est la clé de la réussite. ” La course, c’est quelque chose, mais le résultat en est une autre. C’est la cerise sur le gâteau du travail accompli. Personnellement, je prends toujours autant de plaisir à aller m’entraîner, aller au fitness ou même à pratiquer le ski libre et faire de la peau de phoque. J’ai la passion du ski et j’ai conscience de la chance que j’ai de pouvoir en vivre.”

Une famille dévouée

Une passion autour de laquelle la famille Meillard a tracé un destin commun. Il y a dix ans, elle n’avait pas hésité à quitter son quotidien dans le canton de Neuchâtel pour s’installer à Hérémence en Valais à proximité des pistes. Objectif? Donner le maximum de chances à Loïc et à sa sœur Mélanie (21 ans), elle aussi aujourd’hui en Coupe du monde, de progresser et de percer. “Il n’y a jamais eu de sacrifices pour nous, mais uniquement du bonheur”, reprend Jacques, le papa. “Notre rôle de parents était de les accompagner partout, d’aller skier avec et de prendre du plaisir. Après ils se sont construits seuls.”

Entre humilité et persévérance, Loïc Meillard, qui devra jongler entre quatre disciplines cette saison – géant, slalom, mais aussi combiné voire super-G -, a tracé son propre chemin entre les piquets de la Coupe du monde de ski. Sans toutefois se mettre de pression pour autant, alors que les espoirs se font grandissants. “J’ai mes attentes, l’envie de montrer ce dont je suis capable. Le classement général? Je n’y pense pas du tout, mon objectif est de poursuivre ma progression.”

Très certainement jusqu’au sommet des classements.

En partenariat avec redbull.com

Johan Tachet