Les Suisses n’ont pas raté leurs débuts à Milan! Venus en force, ils n’ont pas déçu, plaçant trois des leurs sur la boîte et se montrant les plus impressionnants sur la rampe lombarde. De quoi entamer de la meilleure des manière l’hiver olympique.

Chez les messieurs, la surprise est venue d’Elias Ambühl. Le skieur de 25 ans, habitué au slopestyle et qui disputait son premier Big Air en Coupe du monde – il a tout de même remporté trois fois le bronze dans la discipline aux X Games -, a remporté la mise. Une belle revanche pour le Grison qui a dû composer avec plusieurs blessures ces dernières années. Il monte sur son premier podium à ce niveau. Après un premier saut moyen, il a su se reconcentrer pour mettre tout le monde d’accord lors de ses deux tentatives suivantes, les deux meilleures étant prises en compte.

Andri Ragettli peut mieux faire

Ni le Suédois Hugo Burvall (2e), ni un Andri Ragettli trop imprécis n’ont pu le déloger. Le vainqueur du Globe de slopestyle en 2016, pourtant favori, a raté son deuxième saut. Très perfectionniste, le Grison a d’ailleurs fait une petite moue en jugeant sa première tentative au ralenti.

Grâce à son succès, Ambühl fait un pas en vue des Jeux olympiques dans une équipe ultra-compétitive. Jonas Hunziker, sur le podium après deux sauts, termine d’ailleurs à la 5e place après un dernier passage manqué. Colin Wili n’avait lui pas franchi le cap des qualifications. Fabian Bösch, touché à un genou, peut skier mais pas à fond. Il a préféré faire l’impasse sur l’étape italienne. Tout comme Luca Schuler et Kai Mahler, blessé à une cheville, et qui doit reprendre le ski ce week-end.

Giulia Tanno, première mondiale

Chez les dames, les Suissesses ont également été à la hauteur. C’est surtout Giulia Tanno (3e) qui a impressionné. La Grisonne a tout simplement réussi le premier double cork 1080 safety en compétition. Elle n’a toutefois pas pu confirmer lors d’un deuxième saut. «Je reste très contente même si c’est dommage de ne pas faire mieux, souriait la skieuse de 19 ans après son exploit. Mais réussir ce saut est très encourageant pour la suite. Il m’ouvre de nouvelles portes. Désormais, je sais que je peux faire de grandes choses.»

Longtemps à la lutte pour le podium dans une épreuve dominée par la Française Coline Ballet Baz devant la Norvégienne Johanne Killi, Sarah Höfflin termine finalement «chocolat». Pas au mieux de sa forme à l’entraînement ces derniers jours, elle se consolera en engrangeant de la confiance pour la suite.

 

 

Laurent Morel, Milan