Alexis Pinturault joue de malchance. Sous les yeux de sa femme Romane et sa fille Olympe, présentes dans l’aire d’arrivée, le Français a chuté vendredi lors du super-G de Kitzbühel. Le malheureux a dû être héliporté depuis la piste. Après avoir heurté une porte, il semblait souffrir de l’un de ses genoux. Le champion du monde du combiné a été déséquilibré dans un énorme trou qui avait déjà causé de gros problèmes à l’Autrichien Lukas Feuerstein et à l’Italien Dominik Paris plus tôt dans l’épreuve. Après sa chute, Alexis Pinturault a tenté de se relever et faire quelques pas, mais s’est rapidement assis, dans l’impossibilité de marcher.
Il y a un peu plus d’une année, le vainqueur du gros Globe de cristal en 2021 s’était blessé gravement pour la première fois de sa carrière lors du super-G de Wengen. Il avait été victime d’une déchirure du ligament croisé antérieur du genou gauche. Il était revenu à la compétition à Beaver Creek avec un très bon 10e rang en super-G, ce qui était son meilleur résultat de l’hiver jusqu’ici.
Florian Loriot également évacué par les airs
Après Cyprien Sarrazin et Blaise Giezendanner, l’équipe de France pourrait dénombrer un nouveau skieur de marque à l’infirmerie. On peut aussi mentionner Florian Loriot. Le skieur de Megève a chuté vendredi au même endroit qu’Alexis Pinturault, en tapant violemment la tête sur la neige. Aucun risque n’a été pris et il a aussi été héliporté. Un bilan d’imagerie s’est avéré être normal, mais il souffre d’une commotion cérébrale et sera gardé en observation pour une nuit.
« On croise à l’équerre les trous de la descente à 100 km/h. Quand tu mets ton ski en courbe, tu prends une grosse secousse dans les genoux, tu perds la pression sur les skis, et cela te fait soit perdre la ligne, soit chuter », explique Justin Murisier au sujet du passage qui a causé tant de problème. « En moto, ils ont des suspensions et nous, on n’en a pas. Après, il n’y a rien de dangereux, c’est davantage de la malchance. On essaie tous de pousser pour jouer devant. Si on skie tranquille, on ne va pas gagner. Il faut savoir que l’on accepte le danger en tant qu’athlètes. » Loïc Meillard confirme: « On prend certains risques et là, c’était un passage difficile. Si on ne trouve pas la bonne ligne, ça peut vite amener à une blessure. »
La course du jour a également été marquée par les grosse sorties de piste de l’Autrichien Otmar Striedinger et d’un autre Français, Nils Alphand, qui ont explosé les filets de sécurité. Légèrement sonnés, ils semblent s’en être sortis sans mal.
JT/LMO, Kitzbühel