Le bilan après les Mondiaux de Saalbach est plus que positif, tant pour les organisateurs que pour les skieurs et skieuses autrichiens. Une fête du ski dans une ambiance de folie avec sept médailles au bout, dont deux en or: on ne pouvait espérer mieux.
Les Championnats du monde de Saalbach sont finis, place au bilan. Et pour les Autrichiens, il est plus que positif. Côté organisationnel, on savait qu’ils pourraient livrer: c’était la 10e fois que la république alpine accueillait des Mondiaux de ski alpin et les épreuves de Coupe du monde qu’elle organise chaque hiver sont parmi les points culminants de la saison. Mais les résultats sportifs ont aussi dépassé les espérances. À la peine depuis plusieurs saisons, les skieurs et skieuses autrichiens ont surpris encore et encore pour finalement terminer deuxièmes du tableau des médailles.
« C’est un conte d’hiver », s’est réjoui la présidente de Ski Austria, Roswitha Stadlober, à l’issue des deux semaines. « C’étaient les meilleurs Championnats du monde qu’on puisse avoir, c’était parfait, on a mis la barre très haut. » Pas moins de 175’000 fans se sont pressés dans les tribunes et en bord de piste pendant les 11 jours de course pour assister au spectacle. La météo a joué le jeu, offrant des images splendides du Zwölferkogel sous un soleil radieux. Et malgré une solide présence policière, l’humeur est restée à la fête pendant les deux semaines, que ce soit dans le stade, dans la Fanmile du village ou aux cérémonies des médailles.
Une belle publicité pour le sport
« Il y a de quoi sourire. On a accompli beaucoup de choses et pu vivre de très beaux moments. C’était une superbe fête du ski, une belle publicité pour le sport », a ajouté Mario Stecher, directeur sportif de Ski Austria. Les responsables ont aussi loué le public très fair-play qui a applaudi chaque skieur, peu importe son pays, et contribué à l’ambiance de folie en faisant vibrer le stade, aidé par de la Schlager assourdissante.
Au final, les sept médailles (deux en or, trois en argent, deux en bronze) de l’Autriche lors de ces Championnats du monde ont soulevé un poids pour un pays qui se voit toujours comme la nation #1 du ski mais qui n’avait pas raison d’espérer grand-chose il y a deux semaines. Avec seulement deux victoires en Coupe du monde cet hiver, même Roswitha Stadlober voyait les skieurs et skieuses autrichiens comme des outsiders dans la chasse aux médailles.
Une rivalité bénéfique
Les problèmes n’ont pas disparu pour autant. « Ce serait une erreur de penser qu’avec sept médailles, tout est maintenant tip top impeccable », a averti Mario Stecher, en prédisant que cela prendra du temps pour reconstruire une équipe capable de rivaliser avec la Suisse actuellement. Le but est naturellement de redevenir numéro un, mais que cela se fasse avant les Mondiaux de Crans-Montana dans deux ans n’est pas vraiment réaliste.
La rivalité Suisse-Autriche continue. Mais c’est une bonne chose, a ajouté Roswitha Stadlober, qui a loué la performance des voisins à Saalbach, en rappelant qu’aux Mondiaux de Schladming en 2013, la Suisse n’avait fait qu’une médaille tandis que les hôtes avaient performé. « Ça vient par vagues, mais c’est cette rivalité qui alimente les succès. Et ça va continuer, parce qu’on est les meilleures nations. »
Sim Sim Wissgott, de retour de Saalbach-Hinterglemm