Toujours à la peine, les deux Suisses n’ont pas survécu à la première manche du slalom d’Alta Badia lundi sur une piste problématique, mais en fin de compte correcte. Ils chercheront à rebondir en 2025 après une pause de Noël bien méritée.

Ce n’est pas comme ça qu’ils espéraient terminer l’année 2024. Mais Marc Rochat et Ramon Zenhäusern, dont les bons résultats se font toujours attendre cet hiver, trouvaient encore du positif après avoir échoué à se qualifier pour la seconde manche du slalom d’Alta Badia lundi dans des conditions difficiles.

Déjà la veille lors du géant, de nombreux skieurs avaient critiqué le mauvais état de la Gran Risa et qualifié la préparation d’incompréhensible. Lundi, les nombreuses sorties en première manche (22 sur 72 skieurs!) et des gros écarts sur le haut du tracé laissaient penser à une course peut-être un brin inéquitable.

Pour Ramon Zenhäusern, 36e après la première manche, la faute était toutefois clairement dans sa propre performance. « Ce n’était pas facile à skier. Ça tapait, mais ça tapait pour tout le monde la même chose. Je dois m’habituer à skier dans des conditions comme ça. » Avant ce lundi, le skieur de Bürchen était le dernier à avoir remporté à Alta Badia, en 2020. Mais cette saison, il ne part plus parmi les favoris, étant retombé dans le classement. Ce qui signifie des manches sur des pistes déjà souvent marquées. « Mais ce n’est pas une critique par rapport à la piste, je dois plutôt m’adapter moi maintenant avec mon dossard sur ces conditions », a reconnu le skieur.

« La moitié d’un lac sur la piste »

Marc Rochat, qui a enfourché une porte très haut sur le parcours, s’est aussi battu dans des conditions qui ne lui convenaient guère. Après le géant, les organisateurs ont jeté « la moitié d’un lac sur la piste », selon le Vaudois. Le résultat était une surface peu constante, qui changeait énormément entre le haut et le bas, et où les skieurs peinaient à trouver les bons appuis. Mais à aucun moment la santé des skieurs n’a été mise en danger, ce qui aurait pu justifier une annulation. « Le slalom n’est certainement pas agréable mais pas dangereux », a-t-il affirmé.

Toujours est-il que le skieur de 32 ans en est maintenant à sa quatrième élimination en quatre courses cet hiver. « C’est rude, j’ai de la peine à garder la tête légère et à m’amuser. Mais je n’ai pas vraiment à remettre en question ma qualité de ski, à l’entraînement ça se passe bien », a noté celui qui tire un bilan positif de l’année 2024 avec plusieurs top 10.

Trois huîtres et du caviar

L’an 2025 commencera en trombe avec les slaloms de Madonna di Campiglio, Adelboden et Wengen. Des excellentes occasions de rebondir à domicile, devant leur public.

« Même si je suis un peu loin, je pense qu’il suffit d’un bon résultat et on peut revenir très vite. Il faut être content, je suis en bonne santé, je me sens bien », a noté Ramon Zenhäusern, qui va profiter des Fêtes pour se reposer un peu pour ensuite « revenir avec beaucoup de plaisir et de joie ».

Refrain similaire pour Marc Rochat. « J’ai déjà réussi à rebondir dans le passé, donc il n’y a pas de raison que je ne le fasse pas. Je dois juste trouver en moi la force de le faire », a assuré le slalomeur. Son programme en cette fin d’année: « une bonne pause de Noël, trois huîtres, un peu de caviar et on repart en janvier avec le sourire. »

Sim Sim Wissgott, La Villa