C’est fait! Marco Odermatt tient sa première victoire sur la Streif. Certes, il ne s’agit « que » du super-G et non pas de la fameuse descente de Kitzbühel, mais le Nidwaldien a donc inscrit son nom au palmarès des courses du Hahnenkamm. À 27 ans, il continue d’écrire l’histoire du ski avec une aisance déconcertante. Pourtant, les conditions avec des température largement positives ce vendredi ne l’ont pas aidé. Reste qu’il a signé sa 44e victoire avec brio, encore une fois. Réaction.

Marco Odermatt, vous la tenez cette première victoire sur la Streif! Ce n’est pas encore la descente, mais quel est votre sentiment?

Oui, c’est incroyable! C’était une course très difficile aujourd’hui. Après la reconnaissance, je savais que je devais faire une manche intelligente. Du coup, j’ai skié à 90% et pas à 100% aujourd’hui. C’était ma tactique pour aujourd’hui.

Justement, vous nous disiez déjà mercredi que le votre objectif est véritablement la descente, que ce super-G était presque un entraînement. Ça s’est plutôt bien passé…

Non, ce n’était pas un entraînement. C’était peut-être même la deuxième course la plus importante de la saison. J’étais très concentré aujourd’hui déjà. Je voulais aussi faire une bonne course car le classement de la discipline est très serré.

Le résultat d’ensemble helvétique aujourd’hui est à nouveau extraordinaire aujourd’hui. On ne s’en lasse pas!

Oui, l’équipe de Suisse est fantastique. Ce qu’ont fait Rogi (ndlr: Stefan Rogentin 3e) et Franjo (von Allmen 4e) est superbe. Les autres ont aussi bien skié me semble-t-il.

La course a été marquée par de nombreuses chutes dans un passage en particulier, après une vingtaine de secondes de courses. Vous l’aviez remarqué à la reconnaissance?

Pas vraiment. On a effectué la reconnaissance comme d’habitude. Mais c’est la piste la plus dure de la saison ici. Le tracé était difficile. On a remarqué qu’il fallait la jouer tactique et malheureusement, beaucoup ont commis des fautes.

Aviez-vous repéré un trou à éviter?

Lorsqu’on croisait la ligne de la descente, on était largement secoués. On l’avait remarqué à la reconnaissance, oui. J’ai essayé d’arrondir un petit peu ce virage aussi. (Il hésite). Il n’y a pas de recette facile pour être rapide, on doit pousser de haut en bas et être bons dans ces passages techniques.

Et maintenant, vous allez vous préparer pour la descente?

Exactement. L’après-midi va encore être long avec les sollicitations, mais je vais bien récupérer et être totalement prêt pour demain.

Laurent Morel, Kitzbühel