C’est désormais un secret de Polichinelle. Lucas Braathen va annoncer jeudi lors d’une conférence de presse prévue chez un sponsor à Salzbourg qu’il va bel et bien revenir à la compétition. Restait cette question: sous quel drapeau? Ce sera bien celui de Brésil comme le précisent plusieurs sources concordantes relayées par le média norvégien TV2. « Je pense que c’est une chance pour le sport et que c’est fantastique que Lucas se soit trouvé. C’est une honte pour le ski norvégien qu’il ne revienne pas chez nous. Et en même temps un signe que quelque chose doit peut-être changer », a déclaré son coéquipier Aleksander Aamodt Kilde à la chaîne de télévision norvégienne.
Pour rappel, le vainqueur du Globe de cristal de slalom la saison dernière avait annoncé sa retraite surprise, à 23 ans, à deux jours du géant d’ouverture de Sölden. « Je me sens libre », clamait-il en évoquant « un traitement extrêmement irrespectueux de la part de la fédération » norvégienne. Depuis, Lucas Braathen n’avait pas arrêté le sport pour autant. Il continuait de travailler au développement de sa marque de skis Atomic, tout en essaimant des indices sur ses réseaux sociaux d’un éventuel retour à la compétition.
Documents à fournir avant le 1er mai
Ce sera donc sous les couleurs du Brésil, celles de sa maman que la rockstar du ski va fêter son comeback. La fédération norvégienne de ski doit toutefois donner son accord et céder sa licence à son homologue brésilienne pour valider « le transfert ». Le règlement de la FIS demande que les documents nécessaires au changement de nationalité soient fournis avant le 1er mai, pour être entériné lors du Congrès de la FIS à la fin du même mois.
Le sponsor principal, Red Bull, devrait aider Lucas Braathen dans son entreprise et dans la mise en place de sa structure. « Maintenant, je pense que Lucas aura plus de liberté pour faire les choses à sa façon », mentionne la légende norvégienne Kjetil Andre Aamodt à TV2. « Et même s’il concourt pour le Brésil, je continuerai de l’encourager. »
Son retour va faire beaucoup de bien à une Coupe du monde de ski alpin parfois trop aseptisée.
JT