À l’aube de ses deuxièmes Championnats du monde, Alexis Monney semble 100% détendu. Même s’il a changé de statut et qu’il est en pleine confiance, le Fribourgeois ne veut pas se mettre une quelconque pression du résultat pour ses joutes.
Alexis Monney n’a certes plus sa chevelure de surfeur – rasée dans l’euphorie de sa 2e place à Kitzbühel -, mais il a semble-t-il conservé sa « chill attitude ». En effet, le Fribourgeois s’est présenté mercredi devant les médias en toute décontraction, et étant « juste » content d’être là. « Je ne suis pas là pour faire les choses différemment d’avant. Je veux juste profiter et continuer de faire de ma passion mon métier. Lors de ces Mondiaux, j’ai envie de me faire plaisir et de faire une manche solide, le résultat on verra bien», a tranquillement affirmé le skieur des Paccots au moment de parler de ses ambitions à Saalbach.
Avec ses excellents résultats obtenus à Bormio et Kitzbühel, Alexis Monney fait clairement partie des outsiders tant pour le super-G de vendredi que pour la descente de dimanche. Et pourtant, ce n’était pas couru d’avance. « Si on m’avait dit qu’il allait gagner Bormio, j’aurais trouvé ça plutôt ambitieux. Même dans mes rêves, je ne pensais pas qu’il allait performer à ce point-là. L’année passée, je le trouvais pas assez stable latéralement et pas assez fort. On a travaillé ça durant la préparation, et apparemment ça a marché », a témoigné Patrick Flaction, préparateur physique du skieur depuis 8 ans.
Capable de tout, partout
Même s’il a ses petites préférences à l’image des pistes difficiles comme la Stelvio et la Streif, le natif de Châtel-Saint-Denis semble désormais habilité à briller un peu partout. « La glisse, ce n’est pas son fort en ce moment. Mais c’est un tel talent que tout est possible… S’il prend la vitesse en haut, il peut le faire », ajoute Patrick Flaction.
De son côté, le principal intéressé connaît ses points faibles, mais le côté « cool » de son caractère resort une nouvelle fois. « Sur des pistes comme Val Gardena, j’ai encore beaucoup de travail à faire, j’en suis conscient. Je ne pense pas pouvoir jouer tout devant sur ce genre de pistes. Là, je ne sais pas, c’est une belle descente, elle est quand même plus technique que Val Gardena. Personnellement, j’ai juste envie de kiffer sur toutes les pistes. » Et si le kif pouvait être accompagné d’une médaille? Pour le savoir, rendez-vous vendredi 11h30 pour le super-G et au même horaire dimanche pour l’épreuve reine.
Guilhem Bonnac, Hinterglemm