Le Valaisan souffrait de problèmes au dos et a quand même réalisé une démonstration sur la Gran Risa pour aller cueillir son 3e podium de l’hiver lors du slalom d’Alta Badia. Il peut être encore plus fort en 2025. Réaction.

Loïc Meillard a livré un effort presque surhumain à Alta Badia lundi, surmontant des douleurs au dos et une piste compliquée pour terminer 2e du slalom et signer son meilleur résultat de la saison. Le skieur d’Hérémence a mis toutes ses forces dans une seconde manche magistrale pour remonter de la 8e place. Le fait que le Norvégien Timon Haugan l’a devancé au final était accessoire.

« C’est presque comme une victoire pour moi aujourd’hui, un très beau cadeau de Noël », a confié le champion après sa course. « Ce matin, je pensais qu’un top 10 serait déjà exceptionnel, donc une 2e place c’est vraiment top. »

Des douleurs de nouveau

Le plus fou, c’est que le Valaisan a conquis cette Gran Risa, lisse comme une patinoire et pourtant pleine de pièges, alors que ses problèmes au dos avaient refait surface. Lors du géant de dimanche, les conditions imparfaites sur la piste ont fait resurgir les douleurs causées par un coup à Sölden en octobre.

« En libre, je ne pouvais pas forcément faire un virage, je n’arrivais pas à mettre le poids sur le pied comme je voulais, et en première manche je n’ai pas réussi à avoir cette confiance de venir dessus », a expliqué celui qui a fini 2e du classement général l’an dernier.

« Une manche, ensuite c’est Noël »

Il a donc décidé de tout miser en seconde. « Je me suis dit ‘ok, une manche et ensuite c’est Noël donc autant en profiter, essayer de vraiment se faire confiance, oser pousser’. Et je suis content d’avoir réussi à le faire. » Deux podiums et une 5e place en trois courses avant cette étape italienne ont certainement donné de la confiance au champion.

Mais son entraîneur Matteo Joris a aussi loué la force mentale du skieur de 28 ans. « Il a démontré en seconde manche qu’il peut vraiment être un des plus forts au monde. En plus, il n’est pas vraiment en pleine santé, c’est ça qui fait plaisir. »

« C’est un travailleur. Des fois, il est presque trop critique sur lui-même, il veut toujours être parfait. C’est sa force, c’est un champion. » Et de prédire déjà de belles choses pour 2025, qui débutera avec une série de classiques, dont Madonna di Campiglio, Adelboden, Wengen et enfin Kitzbühel. « Là, quand il aura la pleine santé, il va être encore plus fort », a prédit Matteo Joris.

Sim Sim Wissgott, La Villa