En plantant son chapiteau dans la station du Colorado, le Cirque blanc semble suivre une logique assez implacable. Sauf qu’avec les conditions météo de cette année, ce choix n’a pas arrangé tout le monde. Explications.
Cela faisait deux longues années que les messieurs n’avaient fait le déplacement en Amérique du Nord que pour une étape de Coupe du monde, à Beaver Creek. Et alors qu’aucune course n’avait eu lieu en 2023 en raison de la météo, le manque d’un second week-end de Coupe du monde sur le continent se faisait cruellement ressentir depuis le retrait de Lake Louise pour des raisons financières après une « dernière » en 2022. Le vide est comblé cette année par l’organisation de la Copper Cup, une nouvelle étape à Copper Mountain, station du Colorado séparée de Beaver Creek d’une bonne trentaine de minutes de route.
Site d’entraînement hors-norme
En sachant que le site se veut « la Montagne des Athlètes », slogan qu’elle arbore clairement sur de nombreuses affiches, rien de plus logique que de la voir accueillir une étape de Coupe du monde pour la quatrième fois de son histoire, la première depuis 2001 pour les dames et depuis 1976 pour les messieurs. C’est devenu une habitude pour quasiment l’ensemble des spécialistes de vitesse de la Coupe du monde de se rendre à « Copper » durant le mois de novembre afin de parfaire leur préparation dans des conditions optimales. Et quoi de mieux que des courses pour conclure leur stage?
Le seul souci, c’est que l’automne 2025 a été particulièrement chaud dans le Colorado. Du coup, malgré les efforts des spécialistes locaux, impossible de préparer suffisamment de pistes pour les entraînements et la course. La piste dédiée aux compétitions a logiquement été priorisée et les fusées de la Coupe du monde ont dû se concentrer sur de courts passages pour s’entraîner en descente, ou alors se focaliser sur le géant… Ce qui n’a pas plu à tout le monde.
La FIS veut retourner au Canada
Athlètes, staffs et organisateurs tentent tout de même de faire bonne figure et reconnaissent l’aspect évident d’organiser des courses à cette période de l’année à cet endroit-là. Surtout que le sponsor principal de la fédération américaine investit ce qu’il faut pour que tout se déroule sous les meilleurs auspices et que la neige n’est que très rarement présente en Europe en novembre.
À moins d’un retour espéré par la FIS mais assez improbable de Lake Louise (ou d’une autre station canadienne telle que Panorama ou Nakiska), Copper Mountain est vouée à s’inscrire dans la durée du calendrier de Coupe du monde en ce qui concerne les épreuves masculines. Un super-G et un géant devraient à nouveau y avoir lieu dans un an. Les dames, elles, retourneront à Killington durant le week-end de Thanksgiving, puisque les travaux destinés à améliorer les installations sont terminés. Les techniciennes devraient enchaîner avec le Mont Tremblant au Québec, alors qu’un éventuel retour à Beaver Creek pour les spécialistes de vitesse est envisagé. Mais c’est de la musique d’avenir…
Laurent Morel, Copper Mountain
