L’Autrichienne a annoncé jeudi qu’elle mettait fin à sa carrière de skieuse. Couronnée championne du monde en super-G à Saalbach il y a juste six mois, la Tyrolienne de 31 ans, qui s’est récemment fiancée, a dit ne plus avoir la motivation nécessaire pour continuer.
Six mois après avoir été couronnée championne du monde, Stephanie Venier a décidé de ranger ses skis pour de bon. L’Autrichienne, qui avait triomphé devant son public à Saalbach en février en remportant l’or en super-G, a annoncé la nouvelle jeudi. Cela faisait toutefois quelques temps qu’on la sentait venir.
« La volonté inébranlable que nécessite le sport de haut niveau n’était tout simplement plus là dans la mesure où je l’espérais ces derniers mois », a expliqué la Tyrolienne lors d’un point de presse jeudi chez elle à Oberperfuss. « Avec une médaille d’or et une médaille de bronze, j’ai plus que réalisé mon plus grand rêve, c’est-à-dire de remporter une médaille aux Mondiaux à domicile à Saalbach. »
« Même avec des Jeux olympiques l’année prochaine, il me semble que c’est le bon moment pour mettre un terme à ma carrière de skieuse. C’est avec une grande satisfaction que je peux repenser à tout ce que j’ai accompli », a ajouté la skieuse de 31 ans.
Une fin de saison difficile
Malgré son triomphe à Saalbach, les rumeurs ont vite commencé à courir que Stephanie Venier pourrait prendre prochainement sa retraite. La spécialiste de vitesse a fait l’impasse sur les finales de Coupe du monde à Sun Valley en mars, se disant vidée après les Championnats du monde et citant des douleurs à un genou. Elle a toutefois refusé de se faire opérer.
L’équipe autrichienne a aussi vécu des moments difficiles en fin de saison lorsque plusieurs skieuses se sont plaintes de leur entraîneur Roland Assinger, jugé trop strict et souvent difficile par certaines. Stephanie Venier s’est jointe aux critiques, détaillant des problèmes de communication, des règles incompréhensibles et un ton parfois agressif de la part de l’entraîneur. Au final, Ski Austria a choisi de garder Roland Assinger, qui avait par ailleurs reçu le soutien d’autres championnes telles Conny Hütter, Mirjam Puchner et la retraitée Nici Schmidhofer.
En avril enfin, Stephanie Venier a admis qu’elle se posait des questions sur son avenir. « Je n’ai pas encore décidé si je vais continuer ou si je vais en rester là » a-t-elle confié à l’ORF.
L’avenir en dehors du sport
La championne a maintenant tranché et elle ne reviendra pas sur sa décision, a-t-elle lâché jeudi. « Le ski a toujours été ma vie… Mais j’ai le sentiment qu’un nouveau chapitre m’attend et je suis curieuse de voir ce que l’avenir me réserve », a-t-elle noté. « Il n’y a pas de meilleur moment pour s’arrêter qu’au sommet de sa carrière. »
Des noces se profilent aussi à l’horizon. Il y a quelques jours, la skieuse a partagé des photos sur ses réseaux sociaux la montrant trinquant avec des amies, avec le hashtag «bridetobe» (« future mariée ») et un émoji de bague de fiançailles. « Christian Walder, es-tu prêt?” a-t-elle ajouté en adressant son compagnon de deux ans, lui aussi un ancien skieur de l’équipe d’Autriche.
Une carrière pleine de hauts et de bas
Championne du monde junior en super-G et vice-championne en descente en 2013, puis vice-championne en super-G l’année suivante, Stephanie Venier a commencé sa carrière en trombe, brillant ensuite parmi l’élite aux Mondiaux de Saint-Moritz en 2017 où elle a décroché l’argent en descente. Il lui a toutefois fallu huit ans pour revenir au top après bien des hauts et des bas. Outre l’or du super-G à Saalbach, elle a également remporté une médaille de bronze avec Katharina Truppe, derrière Wendy Holdener et Lara Gut-Behrami, argentées, dans la nouvelle discipline du combiné par équipe.
En 12 ans sur le Cirque blanc, Stephanie Venier a signé 169 départs en Coupe du monde avec 12 podiums et trois victoires à la clé, la dernière fois lors du super-G de Crans-Montana en 2024.
Sim Sim Wissgott