Marco Odermatt peut encore aller plus vite. La star nidwaldienne en est convaincue et veut miser là-dessus dès cet hiver. Avec évidemment un oeil sur les Jeux olympiques en février, mais aussi les classiques de janvier et la mythique descente de Kitzbühel.
Avec déjà trois Globes en super-G et deux en descente, en plus de ses quatre gros Globes de cristal, on aurait pu croire que Marco Odermatt était à la limite de ses capacités en vitesse. Mais à la veille de la nouvelle saison, la star nidwaldienne voit encore une belle marge de progression. Cela ne va pas plaire à ses concurrents.
« J’ai senti la saison dernière que j’étais devenu beaucoup plus fort dans de nombreux passages en descente: sur la glisse ou sur les longs virages comme à Val Gardena, Kvitfjell ou Crans-Montana », a confié le champion lors de la traditionnelle Werbewoche de Swiss-Ski à Dübendorf. « À l’avenir, je vais plus me concentrer sur la vitesse, la descente: il y a certainement encore beaucoup de potentiel pour m’améliorer. »
Une déclaration de poids à la veille d’une saison olympique. Ayant déjà décroché l’or en géant à Pékin il y a quatre ans, le phénomène suisse est bien partie pour aller ajouter quelques médailles en vitesse à sa collection sur le Stelvio de Bormio lors des Jeux de Milan/Cortina. Pour rappel, en 16 super-G et descentes l’hiver dernier en Coupe du monde, Marco Odermatt a signé cinq victoires pour dix podiums, en plus de décrocher l’or en super-G aux Championnats du monde de Saalbach.
Kitzbühel toujours un objectif
Avant le grand rendez-vous de l’hiver, le triple champion du monde veut toutefois réaliser un bon début de saison, avec en ligne de mire les classiques de janvier. Remporter la légendaire descente de Kitzbühel figure encore très haut sur sa liste d’objectifs, même si le skieur qui fête ce mercredi ses 28 ans (joyeux anniversaire!) a déjà une « Gams » dorée – le trophée remis au vainqueur de course à Kitzbühel – à la maison et une télécabine à son nom dans la station autrichienne suivant sa victoire en super-G la saison dernière.
Les nouvelles règles sur les protèges-tibias introduites par la FIS n’ont par contre rien fait pour le décontenancer : « Nous avons trouvé une solution, intégrée dans la chaussure de ski, qui est conforme au règlement, donc pas de problème à ce niveau-là. » Le premier test sera à Sölden à la fin du mois. Il a une revanche à prendre après avoir connu l’élimination il y a douze mois sur le glacier autrichien.
Sim Sim Wissgott, de retour de Dübendorf