L’Après-Ski, l’émission 100% ski du Nouvelliste et de SkiActu, a parlé freeride avec ses deux invités. Deux invités qui ont aussi évoqué les chiffres fous entourant Marco Odermatt et Lindsey Vonn.

L’Après-Ski s’est mis en mode freeride pour son émission de Noël. Athlète du Freeride World Tour, le Fribourgeois qui ride à Verbier Liam Rivera, ainsi que son coach sierrois Émilien Badoux, champion du monde de freeride en 2014, sont venus parler de leur discipline, de son évolution et de ses aspirations. Sans oublier d’évoquer deux athlètes de l’alpin qui impressionnent leur monde. Morceaux choisis.

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La question

Le freeride sera-t-il présent aux JO en France en 2030? L’idée fait gentiment mais très sûrement son chemin. «Il faut croiser les doigts pour que tout se passe bien. Mais je pense que notre sport a sa place aux JO. Ça lui ferait aussi du bien en ayant encore plus de visibilité et, donc, de moyen pour les athlètes qui pourraient entraîneur encore dans de meilleures conditions», estime Émilien Badoux. «Rien que d’en parler est fou parce que quand j’étais plus jeune, ce n’était même pas imaginable que le freeride ait aux JO», sourit Liam Rivera. «Ce serait un honneur de présenter ce sport au monde entier.»

L’évolution

L’intégration du freeride aux Jeux olympiques ne serait que la suite logique d’une évolution amorcée il y a trois ans, lorsque la discipline a rejoint la Fédération internationale de ski et de snowboard (FIS). En février 2026, le freeride franchira d’ailleurs une nouvelle étape avec l’organisation de ses tout premiers championnats du monde FIS.

«C’est comme si on ajoutait une nouvelle étape à notre hiver», se réjouit Liam Rivera. Désormais, les freeriders disposeront de deux opportunités pour décrocher un titre mondial: le titre FIS, attribué lors de cette unique compétition en Andorre, et le titre de champion du monde récompensant le rider le plus régulier à l’issue des six étapes du Freeride World Tour, dont la finale se déroulera à Verbier dans le cadre de l’Xtreme. «Avoir deux chances de devenir champion du monde est une opportunité incroyable. Un titre, c’est ce qui compte dans une carrière», rappelle Emilien Badoux. S’il devait en choisir un, Liam Rivera n’hésiterait pas longtemps. «Le titre obtenu en fin de saison, en terminant en tête du classement général du Freeride World Tour, a davantage de valeur à mes yeux. Il met en avant la régularité de l’athlète.»

Les chiffres: 50 et 41

Ils sont freeriders mais ont quand même le regard parfois tourné vers l’alpin. Ils ont notamment Marco Odermatt atteindre la barre mythique des 50 victoires en Coupe du monde à Val Gardena. Un total qui force l’admiration. «Ce chiffre est complètement fou. C’est impressionnant de voir un athlète gagner autant», souffle Liam Rivera, aussitôt rejoint par Émilien Badoux. 

«Ça me fait penser aux très grands sportifs, comme Roger Federer. En freeride, on n’a jamais vu ça. Victor de Le Rue et Marion Haerty détiennent le record avec quatre titres de champion du monde chacun, mais il faut rappeler qu’il n’y avait souvent que cinq étapes par saison.»

Autre chiffre qui scotche nos invités: les 41 ans de Lindsey Vonn. Après avoir mis un terme à sa carrière, l’Américaine est revenue sur le devant de la scène et s’est offerte, le week-end dernier, deux nouveaux podiums en Coupe du monde. «Ses performances font rêver et imposent le respect. Pour revenir à ce niveau, elle a dû énormément travailler. Je trouve ce retour vraiment inspirant», souligne Émilien Badoux, devenu champion du monde de freeride à 32 ans. «C’était déjà un bel âge», glisse-t-il en riant.

Gregory Cassaz, Le Nouvelliste


Les émission de la saison 3:

8 – Clément Noël et Gauthier de Tessières
7 – Mélanie Meillard et Gaëtan Constantin
6 – Amélie Klopfenstein & Laurent Donato
5 – Delphine Darbellay et Laura Herr
4 – Thomas Bussard et Jean-Philippe Fartaria
3 – Malorie Blanc, Patrice Morisod, Loane Dubuis et Julien Dubosson
2 – Loïc Meillard
1 – Wendy Holdener et Alexis Pinturault