Vainqueur du super-G de Val Gardena à la surprise générale, le Tchèque a réussi une véritable démonstration, profitant à merveille des conditions favorables pour devancer Marco Odermatt. Réaction.
Extraordinaire Jan Zabystřan! À 27 ans, le skieur de Chomutov s’est offert un improbable succès sur la Saslong de Val Gardena. En survolant le super-G avec son dossard 29, le Tchèque a offert à son pays la première victoire masculine de l’histoire de la Coupe du monde. Jusqu’ici, seuls Ondřej Bank était parvenu à monter sur la boîte, deux fois en combiné. Et chez les dames, si Ester Ledecká a placé le pays sur la carte du ski alpin, le palmarès reste bien maigre face aux grandes nations.
C’est donc une page d’histoire qu’a écrit le vainqueur dans les Dolomites ce vendredi. Grâce à une course quasiment parfaite dans des conditions avantageuses, comme c’est souvent le cas pour les hauts dossards sur cette piste, il a su devancer le patron Marco Odermatt. Réaction dans l’aire d’arrivée.
Jan Zabystřan, dans quel état êtes-vous après votre exploit?
Franchir la ligne d’arrivée avec le dossard 29 et voir du vert, c’est sensationnel! Je n’ai jamais rien vécu de tel de toute ma carrière, de toute ma vie! C’est le plus beau jour! Cette victoire est presque irréelle, c’est comme un rêve d’enfant qui se réalise. Rejoindre sur le podium mon compatriote Ondřej Bank ou ma compatriote Ester Ledecká, c’est juste fou!
Comment expliquez-vous cette course sensationnelle?
J’ai tout simplement skié comme je le voulais. En plus, j’avais des bombes aux pieds. Après, je suis malgré tout un peu surpris de pouvoir skier aussi vite sur la Saslong, car il n’y a pas si longtemps, un top 30 m’aurait déjà comblé.
Vous vous entraînez avec les Allemands, un vrai plus?
C’est certain. J’ai rejoins l’équipe il y a bientôt deux ans. En vitesse, s’entraîner dans une trop petite structure est quasiment impossible. Ça se passe très bien, je fais tout avec eux, la préparation, je partage les entraîneurs, etc.
La Tchéquie est souvent reconnue comme un pays de hockey sur glace. Comment êtes-vous arrivez au ski?
Comme tout le monde, j’ai fait du hockey plus jeune. Mais je préférais pratiquer un sport individuel, dans lequel je ne devais pas compter sur les autres. Mais j’adore le sport en général, c’est clair!
Vous allez fêter ce soir?
Oui, oui, il faut profiter de ce genre de moment. Il y a une course demain (ndlr: samedi) mais il ne faut pas passer à côté de ce genre d’occasion.
Laurent Morel, Val Gardena
