Deux fois quatrième à Tremblant, sur une piste qui ne convient pourtant guère à ses qualités de technicienne, la Valaisanne a confirmé qu’elle avait franchi un cap en géant cette saison. De quoi imaginer l’avenir avec optimisme et viser les podiums. Réaction.

Camille Rast, il y a dix jours, n’était entré qu’une fois dans le top 5 en Coupe du monde de géant. Depuis, trois courses plus tard, la Vétrozaine peut se vanter d’en compter trois de plus. Très solide 5e à Copper Mountain, elle a fait mieux que confirmer à Tremblant, en signant deux quatrièmes rangs en deux jours. Une belle confirmation de ses progrès dans la discipline, particulièrement travaillée durant l’intersaison avec son entraîneur Denis Wicki, surtout que la piste Flying Mile de la station québécoise, assez peu pentue, ne convient à la base guère à ses qualités techniques. Il ne faut pas oublier qu’il y a deux ans, lorsque le Cirque blanc avait déjà posé son chapiteau au Canada, la Valaisanne (37e et 35e) n’avait pas réussi à se qualifier pour la deuxième manche.

« Pour un bilan pareil, j’aurais évidemment signé tout de suite avant les courses », s’est réjouie la championne du monde de slalom devant les journalistes présents à Mont-Tremblant. « Ce n’est vraiment pas une piste que je tenais dans mon cœur, même si l’ambiance est folle. Mais c’est vraiment génial. » Déterminée, elle en veut toutefois plus. « On a toujours envie de monter sur le podium mais il y a encore trop d’erreurs dans mes manches. Il va falloir que je puisse montrer deux manches propres de haut en bas si je veux aller sur la boîte. »

Deux disciplines pour briller

Après un début de saison timide, Camille Rast est désormais bien lancée et a bien appris à vivre avec ses douleurs à la hanche. « Ma blessure est plus ou moins sous contrôle », confirme-t-elle d’ailleurs, consciente que rien n’est jamais acquis. « J’espère pouvoir me reposer quelques jours à la maison et que le voyage ne va pas trop me détruire. » Car désormais, il va falloir se focaliser sur le slalom. « Place au slalom avec Courchevel », sourit-elle. « Il va falloir changer de mode mais je me réjouis de la suite de la saison et notamment du mois de janvier qui sera très chargé. »

Ce qui est certain, c’est qu’elle est désormais capable de jouer les tous premiers rôles dans deux disciplines et ce, lors de chaque course. « J’espère poursuivre sur ma lancée », s’exclame celle qui est tout proche d’intégrer le top 7 de la « WCSL » dans la spécialité, qui lui permettrait de bénéficier d’un dossard encore plus favorable (elle part actuellement entre le 8 et le 15). Pour cela, elle devra prochainement dépasser Zrinka Ljutić, Paula Moltzan ou Lara Colturi, juste devant elle. Dès Semmering entre Noël et Nouvel An?

LMO